Mon arrière-Grand-père, prisonnier le 17 juin 1940

Dernière édition par lescure40 le Lun 26 Sep 2022 - 19:16, édité 1 fois

Bonjour Aurélien,

En dehors de nos échanges en MP, j'ai pensé que l'on pouvait aussi partager avec d'autres amateurs.

Après quelques recherches, le parcours de Pierre Badonnel devient plus clair.
Disons-le en quelques étapes :
- Du 23 août 1939 au 07 février 1940 : Derrière la ligne Maginot Alsace puis Lorraine.
- Du 08 février au 10 mai 1940 : Région d'Epernay en réserve de GQG.
- Du 15 au 18 mai 1940 : Au nord de Maubeuge les combats sur la Sambre.
C'est ici que débute le carnet de Pierre Badonnel
- Du 18 mai au 02 juin 1940 : Sars & Rosières - Wavrin et Dunkerque embarquement pour l'Angleterre.
- Du 4 juin au 17 juin 1940 : Bataille de France.
- Du 17 juin à la libération : parcours et internements en stalags (3 recensés).

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Jusqu'au 18 mai 1940, il suffisait de suivre le parcours du 158e R.I.
Un régiment qui s'honore d'avoir participé à de durs combats.

1940 - Citation à l'ordre de l'armée
Régiment d'élite qui, sous le commandement du
Lieutenant-Colonel PUCC|NE|L|, a ajouté une nouvelle page
d'héroïsme à son glorieux passé. coupé du reste de la Division.
A, du 18 du 22 mai 1940 à Maubeuge, résisté sur un front
étendu à toutes les attaques d'un ennemi très supérieur en
nombre. Ecrasé par l'aviation et l'artillerie ennemies,
contre-attaquant pout reprendre le terrain perdu et éviter
l'encerclement a tenu héroïquement, sans esprit de recul,
au prix de lourdes pertes.
Réduit ou tiers de son effectif, complètement encerclé, privé
de munitions, sans ravitaillement depuis plusieurs jours, ses
armes anti-chars détruites, a rompu le combat sur la Sambre et
attaque en direction de l'Escaut pout essayer de rompre
l'encerclement et rejoindre l'armée.
Le 22 mai, à la nuit tombante, s'est emparé du village de Blaregnies, en
bousculant l'ennemi qui s'y était installé. Le 23 mai,
après une marche de nuit exténuante, s'est emparé du village de Thulin,
faisant des prisonniers et s'emparant de matériel.
Entouré de toutes parts, ayant épuisé toutes ses munitions,
n'a succombé qu'après trois heures d'un héroïque combat
au cours duquel il a vu tomber son grièvement blessé.

A partir du 18 mai 1940, une seule compagnie : la 6e compagnie du II/158e R.I. se trouvait à Sars & Rosières.
C'est donc ainsi que l'on peut dire que Pierre Badonnel était dans cette compagnie.

Nous avons maintenant assez de renseignements pour pouvoir détailler ce parcours.
Si vous voulez bien sûr.

Source : SHAT (Vincennes) Carton n°34 N 154 : 158e R.I. Dossiers 2 à 8

Gérard

Bonjour,

Une fois de plus, un grand merci à vous pour votre engagement !
Voici donc mon ficher Excel complété grâce à vos informations !
D'ailleurs, on voit apparaît les patronymes "Éric MARTOLINI" ainsi que "Oscar GEGANT", avez-vous des informations sur ces personnes ?

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Cordialement,
Aurélien

Bonjour Aurélien,
Pour le 18 mai, il faudrait modifier le nom du village. Il s'agit de Sars & Rosières.

Mon arrière-Grand-père, prisonnier le 17 juin 1940 - Page 2 Itinzo10

Les horaires et les dates des sources officielles diffèrent de celles de votre arrière-grand père.
La 6e compagnie quitte Douzies (banlieue à l'ouest de Maubeuge vers Feignies) le 20 mai à 1h30.
Elle sera à Wavrin le 22 mai "Les hommes arrivent épuisés, après 100 à 110 km de marche en 2 jours".
Cette discordance peu s'expliquer par la dislocation des unités et leur éparpillement.
C'est presque au cas par cas, livrés à eux mêmes, par petits groupes que les soldats se débattaient dans ce qui sera la "Nasse du nord".
C'est la panique, pressés par les divisions Allemandes qui, allant vers l'ouest, talonnent les unités Françaises et les repoussent vers le nord, vers Lille.
A Wavrin, au P.C. de la 43e D.I., l'Etat-Major essaie de regrouper ce qui reste de ses unités (infanterie, artillerie, GRDI)
La plupart d'entre-elles ont payé un lourd tribut, décimées autour de Maubeuge (combats de Blarégnies, Thulin, Mormal …)

Le 21 mai à 23 heures, sur les 2700 soldats qui constituent un régiment

"le 158e R.I. compte moins de 500 combattants valides.
- Le 1er bataillon n’existe plus.
- Le 2e bataillon aligne environ 150 hommes.
- Le 3e bataillon, moins éprouvé, regroupe encore 300 hommes"

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Le reste de l'effectif est soit blessé, mort aux combats ou déjà prisonnier.
Pour l'instant, je ne croise pas Eric Martolini que Pierre ne retrouve qu'en juin, après son débarquement à Brest.

Gérard

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