La bataille de Voreppe mise a l'honneur au Fort de Comboire

Bonjour,
Vous rêvez de participer à la première reconstitution historique d'une voir de la dernière bataille méconnue de la campagne de juin 1940? De côtoyer véhicules d'époque, pièces d'artillerie et même une reproduction d'un char déployé lors de cette bataille? Alors retrouvons nous dans un week end reconstitution que je coorganise dans un cadre associatif sur le thème de la bataille de Voreppe qui a eu lieu les 23 et 24 juin 1940 et qui a stoppé net l'avancée allemande sur Grenoble (à moins de 15km) et a permis à l'armée des alpes de rester invaincue.
→ Lieu : Au Fort de Comboire construit entre 1882 et 1884 et situé sur une colline à l'entrée Sud de la ville de Grenoble et qui à été en 1940 le PC du XIVeme corps d'armée en charge de la défense de Grenoble suite à la chute de Lyon, c'est d'ici que la bataille de Voreppe à été dirigée.
→ Date : Le week end du 17 et 18 septembre 2022, arrivée possible la veille
→ Inscription: Gratuite. Date limite le 31 Aout inclus.
→ Hébergement : Possibilité de dormir sur place dans les chambrées du fort et/ou dans une tente
→ Plusieurs possibilités de régiments a représenter ont été retenus: le 4e Génie, 5e dépôt de flotte de Toulon, 6e BCA, 25e RTS, 93e RAM, le 104e RALA et la 142e section de chars de combat.




Pour plus de détails sur l'histoire de l'événement, je joins un résumé plus détaillé mais non exhaustif:
Fin juin 1940, le général Georges Cartier est à la tête d’un groupement de 23 000 hommes provenant d’unités retraitant du front nord-est, de la réserve de l’armée des Alpes et de permissionnaires présents dans la région. Il va être opposé aux 3e et 4e divisions blindées et à la 13e division d’infanterie allemande, soit environ 100 000 hommes, qui menacent les arrières de l’armée des Alpes. Pour les combats côté allemand, seule la 3eme division blindée sera finalement engagée sur Voreppe. Le rapport de forces étant défavorable, le général Cartier devra s’appuyer sur un terrain favorable à la défense et sur un emploi optimisé des appuis-feux. Après avoir mené un combat retardateur, le groupement du général Cartier occupe le 19 juin la position de défense iséroise. Le 22 au soir, l’armistice franco-allemand est signé, mais Hitler demande que l’offensive vers les Alpes se poursuive pour aider son allié italien, tout en minimisant les pertes.
Dernier verrou avant d’atteindre la capitale de l’Isère, Voreppe située à quelques kilomètres au nord de Grenoble est un village niché contre le massif de la Chartreuse. La défense, confiée au lieutenant-colonel Brillat-Savarin, est constituée d’une défense de l’avant. En ville, des barricades sont installées par les pionniers et battues par les feux directs de mitrailleuses lourdes, un canon de DCA et de canons de marine "bricolés" (installés judicieusement pour barrer les principaux axes routiers) et par les feux indirects de l’artillerie. Les fantassins se postent dans les habitations, 4 chars Renault FT17 complètent le dispositif. Le 23 juin, les Allemands attaquent frontalement la localité. Trois offensives se soldent toutes par des échecs. La densité des feux d’infanterie et la précision des appuis feux français pourtant limités (à peine 10 pièces d’artillerie légère dont 6 de montagne du 93eme RAM) interdisent aux unités blindées allemandes de pénétrer en ville. Frustrés, ceux-ci pilonnent Voreppe et décident, le lendemain, de mener deux attaques enveloppantes pour contourner la ville, tout en lançant une nouvelle action frontale.
Le 24 juin, les Allemands relancent l’attaque. Notamment au col de la placette ou des chasseurs alpins du 6e BCA épaulant le 25eme Régiment de tirailleurs sénégalais s’acharnent à tenir la ville suffisamment de temps au prix de lourdes pertes afin de permettre de sécuriser au mieux Voreppe avant de se replier vers l’intérieur du village. De nombreuses concentrations de blindés ont été aperçues autour de Voreppe, la situation semble devenir intenable. Mais dans la nuit, un groupe d’artillerie lourd du 104e régiment d’artillerie lourde rejoint à marche forcée la zone des combats. Le 24 au matin, le capitaine Charles Azaïs de Vergeron dirige les tirs des trois batteries de 155 mm et 105 mm depuis son observatoire du Bec de l’Échaillon. Ces tirs neutralisent l’artillerie adverse, les concentrations de blindés ennemis et même un terrain d’aviation converti en centre de réparation et de maintenance pour les véhicules de la panzerdivision. L’ennemi n’insiste plus.
À 18 h 35 l’armistice entre en vigueur et le cessez-le-feu à 0 h 35. La bataille de Voreppe se solde par une victoire défensive française, permettant à Grenoble d’éviter l’occupation allemande jusqu’en 1942. Elle est l’illustration qu’une troupe hétérogène, menée par des chefs combatifs et utilisant parfaitement le terrain, peut faire jeu égal avec un ennemi numériquement supérieur. Cette victoire contribuera surtout à insuffler l’esprit de résistance et à favoriser la création des premiers maquis alpins.

Liste exhaustive des unités déployées a Voreppe:

- 614° régiment de pionniers : 1 compagnie
- 114° bataillon de génie : 1 section
- 4° régiment de génie : 1 compagnie ou section
- 81° régiment d’infanterie :  1 à 2 compagnie de marche (centre d’instruction divisionnaire 66) constituée d’un détachement du 25° régiment de tirailleurs sénégalais et détachement du 2° régiment d’infanterie coloniale plus des jeunes recrues
- DAT XIV (défense aérienne du territoire) : 1 compagnie
- DI 143 (détachement d’instruction) : 2 sections de réservistes du 6° bataillon de chasseurs alpin
- 142°section de chars (4 chars Renault modèle 1917) dans Voreppe, ne seront pas engagées
- 91°batterie du COAMP (centre d’organisation de l’artillerie de montagne et de position) 4 pièces de 65 de montagne du 93° RAM (régiment d’artillerie de montagne)
    → 1 section de 75 de montagne du COAMP : 2 pièces
    → 1 section de 75 de campagne du 58° régiment d’artillerie : 2 pièces
    → 2 pièces de 47 tractées (une du centre d’organisation de l’artillerie de Nîmes, l’autre de Valence)
    → 3 pièces de 47 (modèle 1902 sur affut crinoline) : équipage de la 5° flotte
    → 2 pièces de 47 tractées : équipage de la 5° flotte
    → 1 pièce de 65 de marine sur affut crinoline : équipage de la 5° flotte

- 404° RADCA (régiment d’artillerie de défense contre avion) utilisé en antichar (1 pièce de 25) et en infanterie
- 104° RALA (régiment d’artillerie lourde automobile) : Capitaine Azais de Vergeron
    → 4° batterie : 4 pièces de 105 modèle 1936
    → 5° batterie : 4 pièces de 105 modèle 1936
    → 8° batterie : 4 pièces de 155 grande portée Filloux
- DI 142 (détachement d’instruction) 1° et 2°compagnie (majorité de zouaves du 14° régiment, permissionnaires rappelés)
- 20° RIC (régiment d’infanterie coloniale) deux compagnies
    → 1 demi compagnie de mitrailleuses du 20° RIC
- Compagnie de l’air 31/102 (compagnie d’infanterie de l’air parachutiste)
- Section de la 10°compagnie de mitrailleuse du DAT XIV , pièces de 13.2
- 1 pièce de 47 (modèle 1902 sur affut crinoline) : équipage de la 5° flotte

Quelques photos prises lors des préparatifs avant la bataille:


















Pour toute question, n'hésitez pas.
Si la publication dérange ici ou est mal référencée je la supprime sans soucis.

Bonjour.
Forte chance que j'aille faire un tour dans ce fameux fort de Comboire que j'ai connu encore actif en 1982 pours s'approvisionner en munitions de mortier de 120. A l'époque j'accomplissais mon service militaire au 27ème BCA SML à Annecy. Je l'ai revisité bien des fois...Mais il avait déjà bien souffert de son abandon et des dégradations diverses...comme d'habitude!! On ne peut que louer notre admiration à tous ces bénévoles qui ressuscites ces vieux murs pour la mémoire des lieux!!
Merci pour ces photos très intéressantes!
Cordialement.
Olivier.