Sabre des Chasseurs de la Garde Impériale 2ème Modèle

Pour personnaliser le sujet, je sors de son cadre ce portrait miniature (57 x 52 mm) sur ivoire d'un capitaine de lanciers rouges hollandais de la garde. L'officier est présenté en buste, en kurka écarlate et bleu foncé avec épaulettes à franges d'or, aiguillettes en passementerie d'or et double galon d'or au collet.

Joli portrait !
Je présume qu'il n'y a pas d'autres éléments pour identifier cet homme ?

Amicalement.

Cathelineau a écrit:

Joli portrait !
Je présume qu'il n'y a pas d'autres éléments pour identifier cet homme ?

Amicalement.

Je n'ai pas d'indice. On peut lister les capitaines entre 1811 et 1815

M.M a écrit:

- Ce sabre se trouve au Musée de l'Armée à Paris (exposition ancienne)

Au passage, le sabre (L 29) sur l'image que j'ai posté ici avec carte ex coll. Bélier à mes yeux un 2ème modèle et non un 1er. Le premier modèle est le modèle consulaire...

exit

M.M a écrit:

ma collection...

Magnifique, est-ce attribué au 2ème ?

Posséder une belle AN XI d'officier est toujours sur ma liste, de préférence de fabrication française, bien que certaines pièces fabriquées à Solingen soient excellentes.

Le sabre est fabriqué à Klingenthal. Marquages ​​sur la lame et le dos de la lame. L'épaulette est Lanicer rouge ( officier)

Incroyable, pas surpris que vous ayez d'excellents trucs de 2nd Lancers. Garder un œil sur un gentil officier Klingenthal fait AN XI. Mon M1807 est en route à partir d'aujourd'hui. Acclamations

exit

a plupart des contributions supprimées, si les gens sont si myopes à propos d'un texte en néerlandais, je suis hors de ces discussions. salutation.

M.M a écrit:

a plupart des contributions supprimées, si les gens sont si myopes à propos d'un texte en néerlandais, je suis hors de ces discussions. salutation.

que se passe t'il ????

M.M a écrit:

Capitaine au 1er escadron, 1ère compagnie est Werner ou Verner ?

M.M a écrit:

Bonjour, dans la base Leonore, on trouve ce capitaine sous le prénom francisé d'Henri né le 18 mars 1768 à Maestrich, il est fait chevalier de la légion d'honneur le 5 avril 1814, je suppose au décours des combats de la campagne de France où les lanciers de la garde se sont illustrés.

Grâce aux connaisances de M.M, que je remercie, mon capitaine des lanciers rouges semble bien identifié. Il s'agit du baron Abraham Calkoen (Né le 21 mars 1774 et décédé le 6 novembre 1849 À Utecht) peint par Johannes Hart en 1810 en uniforme de cuirassier de la garde du roi louis de hollande, frère de NAPOLÉON. Le capitaine Calkoen figure sur les effectifs du deuxième régiment de chevaux légers lanciers en 1810, 3ème escadron, 3ème compagnie. Comme beaucoup d'officiers, il est issu du régiment de hussards de l'ex garde hollandaise.




On note les signes d'un vieillissement prématuré entre les 2 portraits, conséquences de la terrible campagne de russie. Seuls 300 hommes survivront. J'ai retrouvé 2 témoignages de la participation de notre baron hollandais :
"Le 21 septembre 1812, sur ordre de l'Empereur, la brigade des lanciers de la Garde doit quitter Moscou pour rejoindre les forces du maréchal Murat lancées à la poursuite des Russes. Après quatre jours de marche, la brigade s'approche du village de Bouïkhovo lorsqu'un escadron des lanciers rouges, placé en avant-garde avec le capitaine Calkoen, est enveloppé et malmené par une attaque soudaine des cosaques. Seule la contenance d'un escadron du 1er régiment commandé par le capitaine Brocki permet aux Hollandais de se rallier et de fournir de nouvelles charges qui obligent finalement les Russes à décrocher. Au cours du combat, le capitaine Brocki est capturé par les cosaques. Les deux régiments se remettent ensuite en chemin, franchissent la Desna, passent par Gorki et arrivent enfin à Woronowo le 5 octobre."
"Durant la campagne de russie, Le capitaine Calkoen écrit à son père : " Ce pays est affreux, désert. On peut faire 15 à 20 lieues par jour sans trouver un village. On trouve quelques pauvres hameaux, toutes les maisons sont bâties en sapins qui ne sont pas sciés et les toits en planches. Les hommes ont l'air de sauvages, les femmes de guenons, ils sont tous esclaves de leurs seigneurs."
Je suppose que le capitaine Calkoen est rentré en Hollande en 1813.

Une biographie de notre capitaine : Abraham Calkoen, né à Amsterdam en 1780, décédé le 2 octobre 1830 à Arnhem, est le fils du seigneur de Kortenhoef, un patricien néerlandais influent, et de Agnes Catharina Bicker. Il était destiné à une carrière militaire.
en 1798, il devint cadet (plus tard lieutenant) dans l'infanterie de la garde danoise et passa quelques années à Copenhague, sa famille n'ayant aucun penchant pour la République batave.
Après 1806, il revient dans son pays d'origine pour servir le royaume napoléonien de Hollande. Louis Napoléon, roi de Hollande, récompense le retour du fils de l'important noble par une affectation dans sa garde. Calkoen a passé un moment confortable à la cour de Louis, sa principale raison d'inquiétude étant les uniformes coûteux qu'il devait acheter à chaque fois qu'il était transféré. Calkoen vivait avec quelques serviteurs pourvoyant à ses besoins et en contact constant avec son père ainsi qu'avec la cour. il vécut, comme le dit l'historien belge Pawly, « dans le style naturel de l'héritier du seigneur de Kortenhoef ».
En 1812, Calkoen rentre dans la cavalerie de la garde de Napoléon, en tant que capitaine dans le 2ème régiment de chevau légers lanciers de la garde impériale, mieux connu sous le nom de lanciers rouges. Dans les années qui ont précédé la campagne de Russie, Calkoen et son père semblaient s'être considérés comme désormais liés à l'Empire français. Ils correspondaient au sujet d'aller vivre près de Paris et de leur allégeance envers le trône de France. On a l'impression qu'en tant que nobles, ils se sentaient obligés d'être loyaux envers leur souverain, quel qu'il soit.Bien que Calkoen - à en juger par ses lettres - devait être une personne très agréable, il y avait certainement de la nonchalance et de l'arrogance en lui. Il espérait que la garde lui donnerait une chance d'être promu. Les Russes toujours en retraite le rendaient, lui et ses collègues officiers, de plus en plus impatients de se battre. Calkoen a été impressionné par le rassemblement de soldats de tant de nations dans la Grande Armée et s'est clairement estimé chanceux de faire partie d'un si grand événement : « Je pense que nous allons à Varsovie et que toute la Garde y sera rassemblée », écrivait le capitaine Calkoen le 28 avril 1812. « Le nombre de troupes et de nations différentes représentées est incroyable : Suisses, Corses, Croates, Hollandais, Français, Prussiens, Hessois, Bavarois, Autrichiens, etc... tous se rassemblent ».
la campagne de Russie n'apporta aucune occasion de se distinguer, à part des escarmouches avec des cosaques qui ont souvent eu le dessus sur ces combats, et, à la fin, l'escorte de la voiture de traîneau de Napoléon à sa sortie de Russie, lorsque les lanciers tombèrent morts de leurs chevaux. simplement à cause du froid. Le 21 septembre 1812, sur ordre de l'Empereur, la brigade des lanciers de la Garde doit quitter Moscou pour rejoindre les forces du maréchal Murat lancées à la poursuite des Russes. Après quatre jours de marche, la brigade s'approche du village de Bouïkhovo lorsqu'un escadron des lanciers rouges, placé en avant-garde avec le capitaine Calkoen, est enveloppé et malmené par une attaque soudaine des cosaques. Seule la contenance d'un escadron du 1er régiment commandé par le capitaine Brocki permet aux Hollandais de se rallier et de fournir de nouvelles charges qui obligent finalement les Russes à décrocher. Au cours du combat, le capitaine Brocki est capturé par les cosaques. Les deux régiments se remettent ensuite en chemin, franchissent la Desna, passent par Gorki et arrivent enfin à Woronowo le 5 octobre. Durant la campagne de Russie, Le capitaine Calkoen écrit à son père : " Ce pays est affreux, désert. On peut faire 15 à 20 lieues par jour sans trouver un village. On trouve quelques pauvres hameaux, toutes les maisons sont bâties en sapins qui ne sont pas sciés et les toits en planches. Les hommes ont l'air de sauvages, les femmes de guenons, ils sont tous esclaves de leurs seigneurs. En janvier 1813, à peine revenu vivant, il écrivit à son père : « Je suis complètement démuni, je ne possède ni chevaux ni linge. Mon domestique a disparu avec mes deux derniers chevaux près de Königsberg «. Seuls 300 hommes sur les 1200 qui ont franchi le Niémen survivront à la terrible campagne.
En avril 1813, il est promu le 27 mars 1813 chef d'escadron au 3e régiment de lanciers de ligne et un jour seulement après avoir atteint son régiment, le 28 août 1813, il charge un parti de cuirassiers autrichiens lors de la bataille de Dresde. - pendant que Joachim Murat regardait, il mit l'ennemi en déroute et fit un grand nombre de prisonniers. Murat le récompensa de la Légion d'Honneur ainsi que de son propre Ordre des Deux-Siciles. Ainsi, Calkoen avait enfin trouvé ce qu'il cherchait. Calkoen resta au service de la France jusqu'à l'abdication de Napoléon en 1814.
Après l'abdication, Calkoen leva seul une unité de cavaliers volontaires et offrit ses services au prince d'Orange, devenu roi des Pays-Bas. Calkoen manqua la bataille de Waterloo, mais participa à l'occupation de la France en 1815. Il est promu le 17 avril 1823 au rang de colonel des cuirassiers hollandais N°1 en 1830.

Content de t'avoir aidé :-) Mon Cousin Gal' Nansouty..:-)

Le sabre utilisé par Calkoen lors de la campagne de Russie en 1812. Je pense que la poignée est un remplacement ultérieur, il s'agit d'une poignée allemande Rumford.Je tenais le sabre dans mes mains, une grande lame large.

Bonsoir,

Le changement de coupe de cheveux change beaucoup l'apparence, mais on trouve en effet des similitudes dans les traits du visage et surtout le regard.
Belle identification, qui plus est avec un parcours bien établi !
Je vois dans ma doc qu'il avait un frère, vélite au régiment, qu'il dut abandonner 18 décembre 1812 à l'hôpital de Gummbinnen.

Amicalement.

Merci infiniment pour ces informations !
pour M.M. : où se trouvent actuellement ce mannequin et ce sabre ?
pour Cathelineau : effectivement Pierre Corneil Nicolas, né le 22 septembre 1792, Vélite placé à la suite du 2e régiment de chevau-légers lanciers de la garde impériale, 1er escadron, 1ère compagnie.

Je suppose qu'il n'a pas survécu comme beaucoup, cette campagne de Russie a été véritablement dramatique.

et une question pour Cathelineau : où trouver les dossiers individuels des officiers de la garde ? pour notre homme, je n'ai pas trouvé son dossier dans la base Léonore [Vous devez être inscrit et connecté pour voir ce lien]

Bonjour,

Normalement tous les officiers ont leur dossier individuel au Service Historique de la Défense, à Vincennes. Ils ne sont pas numérisés...
Quand j'y suis allé, il y a quelques années, c'était la cote 2YE.

Amicalement.

Cathelineau a écrit:

Bonjour,

Normalement tous les officiers ont leur dossier individuel au Service Historique de la Défense, à Vincennes. Ils ne sont pas numérisés...
Quand j'y suis allé, il y a quelques années, c'était la cote 2YE.

Amicalement.

merci !

Le sabre se trouve dans le dépôt le musee L'armee - Musée national de l'armée militaire à Soesterberg - aux Pays-Bas. la poupée faisait partie d'une exposition temporaire. il s'agit d'une réplique mais la cuirasse d'origine se trouve également au musée de l'armée. J'ai vu les deux au dépôt. et ils peuvent être demandés pour inspection si une demande est faite.

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Le sabre est arrivé ! Il est en très bon état. Je suis surpris de la taille de la lame, 80 cm de long.

Bonjour

Il ne faut pas être surpris, les lanciers rouges sont, du moins à leur constitution, des hommes provenant des hussards de la garde du roi de Hollande. Or les hussards ne sont pas réputés pour leur grande taille.

Maintenant pas mal de textes démontrent que l'on considère que la longueur minimale pour un cavalier est de 80 cm. Ce sabre est donc dans les normes.

Gwalchaved a écrit:

Bonjour

Il ne faut pas être surpris, les lanciers rouges sont, du moins à leur constitution, des hommes provenant des hussards de la garde du roi de Hollande. Or les hussards ne sont pas réputés pour leur grande taille.

Maintenant pas mal de textes démontrent que l'on considère que la longueur minimale pour un cavalier est de 80 cm. Ce sabre est donc dans les normes.

Ce n'était que ma perception à partir de photographies. Je le compare à mes sabres de cavalerie légère britannique, qui sont beaucoup plus gros que tous mes 1796, même mes m1811 et m1813 no 1. Mon AN XI est dans un autre état, je vais le recevoir ce week-end. Curieux de voir la différence de taille car les Lanciers se sont apparemment plaints de l'AN XI qu'il était trop lourd. Je ne possède pas de modèle de lanciers cependant.

C'est une belle épée et elle sera bien exposée, avec un peu de chance d'être rejointe par d'autres modèles de la garde impériale.

Bonjour

Oui le livre a côté du sabre m'a influencé. Les chasseurs à cheval de la garde ne sont ni dragon ni grenadiers à cheval qui eux devaient faire au moins 1,76m. Rappelons que Napoléon avec ses 1.69 n'est pas petit à l'époque puisque c'est la taille moyenne en France au début de l'empire.
Il est donc très certains que les chasseurs à cheval venant des régiment de chasseurs et de hussards avaient une taille comprise entre 1.6 et 1.7 m.