Tenues de l'Infanterie Coloniale par la photographie, 1914-1918 (Front de l’Ouest) – (Officiers et Adjudants)Bonjour à Tous,
Pour suivre la chronologie des descriptions des tenues de l’Infanterie de Marine et Coloniale, par la photographie, voici le lien du dernier post :
https://www.passionmilitaria.com/t182462-tenues-de-l-infanterie-de-marine-par-la-photographie-1883-1914-aux-coloniesCette 9ème description des tenues de l’Infanterie de Marine / Coloniale par la photographie a peiné à voir le jour, mais la voici enfin. Elle annonce les heures sombres mais glorieuses de ces hommes à l’ancre qui, soldats de métiers pour beaucoup mais loin de l’être tous, sont partis pour un été, pour Berlin, pour libérer l’Alsace et la Lorraine et qui sont pour beaucoup, beaucoup trop, venus mourir au fond d’une tranchée, devant Douaumont, dans la Somme ou fauchés en août 1914, par les mitrailleuses allemandes, sur les champs de bataille de Rossignol et d’ailleurs.
Il ne pourra être question, dans le cadre de cette présentation, de tracer le parcours de ces combattants, ni d’évoquer ces combats, de grands auteurs s’y sont attelés de façon magistrale, mais peut-être est-il nécessaire tout de même d’en retracer le cadre.
Quatre années d’une guerre qui se voyait en août 1914, rapide, presque joyeuse, si une guerre peut l’être, pour le moins chargée d’un patriotisme revanchard. La revanche était ancrée au plus profond de ces soldats que le souvenir des anciens leur rappelait… 1870, l’année terrible…
Quatre années qui ont révolutionné « l’art de la guerre » et qui ont transformé, propulsé ces soldats de toutes armes dans l’ère moderne du camouflage, de la protection individuelle, de la destruction massive, du feu effroyable de l’artillerie. Nos marsouins n’avaient ni pantalon, ni képi, trop visibles comme dans la ligne, mais ces deux premières photos témoignent de l’évolution incroyable de leurs uniformes.
Carte postale datée de 1914
Carte postale de 1916, le bleu horizon, le casque Adrian et la boue se sont imposés à nos soldats.
L’évolution se poursuivra avec l’introduction du drap kaki, qui sera attribué de façon officielle à l’ensemble des Troupes Coloniales le 25 mai 1918, même si porté préalablement, et qui ne se généralisera surtout qu’après-guerre.
1920, la Grande Guerre est terminée, la Der des Ders et pourtant, la tenue de couleur kaki préfigure déjà la silhouette du combattant de 1940.
Avant le début des hostilités et l’entrée en campagne… Les officiers seront les premiers à voir leur tenue de campagne se modifier de façon significative. Aux vues ci-dessous, il n’y avait effectivement aucune hésitation possible à identifier l’officier au-devant de sa troupe.
Afin de palier ce côté trop voyant, une vareuse est adoptée, le 22 septembre 1913 et décrit le 08 octobre 1913. Elle est confectionnée en drap fin gris de fer bleuté, de même couleur que la troupe.
En avril 1914, la vareuse réglementaire modèle 1913 était rendue obligatoire pour les officiers d’active. A défaut, pour ceux qui ne pouvaient encore en détenir une, le port d’une capote ou d’un paletot de troupe modifié était autorisé.
Ne possédant pas de photo de cette tenue caractéristique du début de guerre, en drap gris de fer bleuté avec galons de grade bien visibles, je présente une réalisation de JP JOUINEAU. L’allure de l’officier ne laisse toujours pas de doute quant à son identification par les forces ennemies. Cette vareuse possède deux poches de poitrine, 2 poches de taille (toutes à plis Watteau) et 7 boutons non apparents. Ceinture en drap du fond fermant par deux boutons gris-bleu, brides d'épaulettes en or, galons de dimensions non réduites aux manches. Collet droit.
Sur cette représentation, notre officier porte une culotte, des brodequins avec jambières, mais il aurait tout aussi pu porter des bottes ou des brodequins avec bandes molletières en laine noire. Comme capitaine, il porte des éperons, car son grade lui donne le privilège d’être monté.
La coiffure à cette époque, août 1914, reste le képi de drap noir. Le fourreau du sabre, comme représenté sur le dessin est recouvert d’un étui de toile ou de cuir. Les officiers étaient aussi armés du revolver d'ordonnance modèle 1892 qu’ils portaient dans un étui de cuir.
Comme évoqué plus haut, les officiers qui ne pouvaient s’équiper de la vareuse 1913, faisaient usage d’une capote ou d’un paletot de troupe modifié. Ci-dessous, ces photos témoignent de l’usage du paletot de troupe modifié. Brodequins, bandes molletières en laine noire, pour le lieutenant, le capitaine fait usage de brodequins avec jambières et éperons. Le sabre reste l’armement de dotation du début de campagne, son fourreau est recouvert d'un étui de toile semble-t-il. Le revolver d'ordonnance Modèle 1892 complète l’armement. L’étui de cuir noir n’est pas visible sur la photo du capitaine, mais il sera assurément présent avant de monter à l’assaut. Quant aux médailles, elles restent bien visibles pour aller… chez le photographe. Le lieutenant porte la médaille militaire, prouvant ses antécédents de sous-officier.
Tenue de manœuvre 1914 Photo prise en 1916…
Sur ces deux photos, les galons restent de « grande » taille, mais seront réduits, sur toutes les tenues, dès le début de la guerre. Cette pratique sera réglementée le 22 octobre 1914.
Ci-dessous, sur cette photo de 1910, issue de l’album régimentaire du 1er Régiment, le sous-lieutenant porte encore, et en toute logique à cette époque, la capote d’officier, en drap noir, du modèle 1873.
Ces capotes seront remplacées dans la mesure du possible, peu avant 1914 par un manteau de teinte gris de fer bleuté, en drap fin, de troupe, caoutchouté ou de tissu léger, avec pélerine amovible. C’est le modèle du 20 août 1914. Un manteau léger, sans pélerine, de même drap et teinte que le manteau à pélerine sera introduit le 1 décembre 1913. Ce dernier possède une rangée de 5 gros boutons d’uniforme et se distingue en ce début de conflit par ses galons dorés placés au-dessus de ses parements botte.
Sur la photo ci-dessous, un lieutenant-colonel des troupes coloniales, breveté d’état-major, porte le manteau avec pélerine amovible sur une vareuse modèle 1913, de teinte bleu horizon. Le manteau ferme réglementairement par une rangée de 6 gros boutons d'uniforme dorés sur le devant et quatre petits boutons sur la pélerine. Les brides d'épaulettes et des galons aux parements sont dorés. Sur la pélerine, les galons en soutache, sur des écussons terminés en pointe, sont placés de chaque côté des devants. A noter la présence de grenades sur le manteau, reflet d’une confection initialement destinée à une autre arme ou d’un artilleur des troupes coloniales attaché à un état-major, bien que la teinte des pattes de collet ne le laisse pas penser… ?
Hiver 1914/1915 (avant et vers le drap horizon) - PanachageDès le 9 décembre 1914, la « Notice descriptive de nouveaux uniformes », introduit l’usage du drap bleu clair, plus communément appelé « bleu horizon ».
Ces effets bleu horizon, ne seront toutefois réellement portés qu’à partir du printemps 1915, avec un certain panachage dans les premiers temps, comme en témoigne la photo suivante. A cette époque, le sabre ne sera plus porté au combat, uniquement présent lors des prises d’arme, à l’arrière du front.
Sur cette photo représentant des officiers de l’état-major du 2ème Corps d’Armée Coloniale, en juillet 1915, toute la diversité des tenues portées par les officiers coloniaux, à cette époque de transition est représentée :
De gauche à droite, le capitaine BOUVEROT porte probablement, vu la teinte foncée, une vareuse en drap gris de fer bleuté, sans que l’on puisse distinguer la taille de ses galons de manche. Le quatrième officier en partant de la gauche est le capitaine ALLEGRINI. Il a gardé sa tunique noire, modèle 1893, comme le règlement l’y autorise encore en arrière du front. Son képi ne porte pas l’ancre, officier d’état-major qu’il est, mais le collet de la tunique reflète bien son attachement à la Coloniale. Le capitaine BERTRAND, troisième en partant de la droite, a quant à lui opté pour le port d’un simple paletot dûment agrémenté des galons et ornements propres à son grade et à sa fonction. Les deux officiers à l’extrême droite sur la photo ont adopté une vareuse de coupe modèle 1913, en drap bleu horizon, tel que le texte du 9 décembre 1914 le stipule.
A noter, ci-dessous le brassard bleu-blanc-rouge du « 2ème Corps d’Armée Colonial ». L’ancre y est bien visible.
La notice descriptive des nouveaux uniformes, du 9 décembre 1914, ne change en rien la coupe de la vareuse 1913, mais introduit la couleur « bleu horizon ». De façon laconique, le texte se contente de préciser : « Vareuse. – En drap bleu clair du modèle prescrit par la circulaire ministérielle du 8 octobre 1913 ».
Le manteau, pour les officiers montés, la capote de troupe modifiée, pour les officiers à pied, verront l’adoption de ce même drap « bleu clair ».
Le pantalon et la culotte seront aussi concernés par ce changement de teinte. Ils se verront complétés dans le texte par des passepoils de couleur jonquille. Les bandes molletières du modèle de la troupe, bleu horizon, pourront être aussi de « nuance neutre ».
Le képi sera lui aussi de couleur bleu horizon, tout comme le bonnet de police. Le képi sera dorénavant sans galon mais conservera son ancre en or sur le devant. Il est à noter que parfois des cordonnets bleu clair ou même dorés, représenteront néanmoins les galons.
La photo suivante, d’un officier du 34ème RIC en 1915, reflète particulièrement bien ces descriptions réglementaires.
Le collet droit, réglementaire, porte les chiffres « 34 », probablement en métal. Les boutons de la ceinture et des poches, sont en métal et à l’ancre. Ils devraient être théoriquement recouvert de drap. Les manches ne possèdent pas de parements.
La vareuse modèle 1913, dans sa coupe en drap bleu horizon, verra des modifications plus ou moins importantes avant son évolution vers un modèle qualifié de « vareuse nouvelle ». Ces changements ne s’appuieront sur aucun texte réglementaire, laissant à la seule mode le soin de dessiner une nouvelle coupe à cette tenue. Nous découvrirons plus loin cette « vareuse nouvelle », mais avant, trois exemples de vareuses s’étant éloignées, plus ou moins, des textes officiels de 1913/1914, tout en gardant les grands principes de la vareuse 1913, à savoir, forme, poches à plis Watteau, boutons non visibles sous la patte du devant, ceinture de drap. Seuls les cols ne sont déjà plus droits mais retombant.
Il est intéressant de noter aussi l’évolution des formes des képis. Avant-guerre, la forme était de type « polo », basse et cylindrique. Le capitaine ci-dessous, accompagné d’une élégante jeune femme, porte un képi reprenant cette forme. Ce képi bleu horizon ne devrait théoriquement pas porter de galons de grade. Possède-t-il un nœud hongrois doré en plus sur le calot ? La fausse jugulaire, les boutons à l’ancre et les marques de grades sont dorés.
Le capitaine au milieu porte bien une vareuse réglementaire, bleu horizon, mais porte le képi noir d’avant-guerre ainsi que la culotte gris bleuté.
A droite, le sous-lieutenant, nommé Lucien, photographié en 1916, porte quant à lui un képi de forme moderne, de type « manchon », en drap fin. Cette forme préfigure déjà les képis modernes.
Avril 1916
Les photos suivantes témoignent encore du port conjoint, à l’arrière du front, du paletot de molleton bleu foncé, modifié pour officiers et d’effets bleu horizon.
La première photo, datée d’octobre 1916, représente un lieutenant décoré de la Croix de Guerre. Celle-ci, instaurée par la loi du 8 avril 1915, porte deux étoiles (bronze, argent ou vermeil ?), témoignant de l’obtention de deux citations individuelles.
L’adjudant ou l’adjudant-chef, au regard de la Médaille Militaire, sous-lieutenant peut-être, il ne semble pas y avoir de liseré rouge sur le galon, des télégraphiques coloniaux, porte son courage et sa carrière sur la poitrine : Médaille Militaire, médaille Coloniale avec deux agrafes et Croix de Guerre. Les boutons de son paletot sont des plus communs, sans empreinte, l’ancre sur le képi est en revanche bien présente.
1915, le bleu horizon s’installe dans la guerre.La vareuse modèle 1913, en drap fin gris de fer bleuté ou à partir de mars 1915, en drap horizon, s’est imposée pour des raisons pratiques et réglementaires aux officiers.
Sans connaitre véritablement les critères de l’époque, nous pouvons aisément imaginer la perception qu’a pu ressentir le corps des officiers au regard de cette coupe des plus austères.
La mode, et rien qu’elle, va jouer un rôle majeur, dans l’évolution de la vareuse modèle 1913 pour donner naissance, sans règlement aucun, à un nouvel effet, qui sera baptisé du nom de « Vareuse nouvelle ».
Seules les photos peuvent décrire cette « vareuse nouvelle » en drap bleu horizon qui commence donc à se répandre dans le corps des officiers courant 1915, car de textes réglementaires, il n’y en a pas !
La vareuse nouvelle affiche des boutons maintenant apparents, ne possède plus de ceinture en tissu, conserve les poches extérieures, deux de poitrine et deux de taille à plis Watteau, avec des rabats de formes variées. Les boutons sont au nombre de 5, 7 ou même 9. Le collet devient tombant, même si des collets droits persistent dans les premiers temps.
Sur ces trois photos, le ceinturon et le baudrier de type britannique, le fameux Sam Browne, ne se sont pas encore imposés, même chez le photographe. Il dessinera sous peu l’allure de l’officier de la fin du conflit. Des photos en fin de description le présente en situation.
De gauche à droite, un capitaine du 26ème Colonial, les pattes de collet portent le numéro du corps et l’ancre, donc datable après le 7 novembre 1917, plus vraisemblablement courant 1918. Les boutons portent la grenade et non l’ancre. Ce petit écart à la Coloniale a probablement été rapidement corrigé. A noter, le placard de décorations : Légion d’Honneur, Médaille Militaire, Croix de guerre avec palme et étoile, médaille coloniale avec agrafe « Tonkin », médaille commémorative du Tonkin, ordre du Cambodge, palmes académiques et insigne des blessés militaires. Cette dernière distinction, créée en 1916, était dans les premiers temps portée en rappel, comme ici, avant que ne soit créée une véritable médaille aux multiples variantes.
Au milieu, photo prise « Souvenir de mon arrivée en Suisse, le 31 mai 1918 » … S’agit-il d’une libération, après avoir été fait prisonnier, peut-être ?
A l’extrême droite, le Lieutenant BOËRO du 3ème RIC, « Mort pour la France » le 21 juillet 1918 dans les rangs du 52ème Régiment d’Infanterie Coloniale. Il repose à la nécropole nationale du « Prieuré de Binson » à Chatillon-Sur-Marne.
Le vêtement emblématique du marsouin, le paletot de molleton (« ou autre tissu du genre approchant », dixit le texte), est conservé aux troupes coloniales. Il est mentionné très succinctement dans la notice descriptive de décembre 1914. Il reste de même coupe que le modèle précédent et adopte, lui aussi la couleur bleu clair. Les officiers et adjudants, comme la photo suivante le démontre, continueront de le porter.
Cherbourg, juillet 1916
Ce paletot modifié pour officier / adjudant, porte au collet l’ancre dorée sur un écusson de drap du fond, ou directement brodée au collet, avec une double soutache de même teinte.
A l’examen de nombreuses photos, on peut constater pour les vareuses particulièrement, une évolution forte de la forme des collets. Ils seront droits au début du conflit, puis de type « saxe », « demi-saxe » préfigurant d’autres formes après-guerre. Les écussons, ancres, numéros, soutaches, suivront la forme des collets.
Le panachage durera longtemps comme en témoignent encore les deux photos suivantes. A noter que l’ancien modèle de képi, dont le port est autorisé à l'arrière du front, est majoritairement retenu par les officiers. Il faut dire qu’il est bien plus élégant que le modèle épuré bleu horizon.
Sur cette photo prise en janvier 1918… le panachage est encore de règle : Vareuses « modèle 1913 » bleu horizon, « nouvelles » de même teinte ou kaki, baudriers et ceinturons, képis noirs de tradition, calot bleu horizon. Les collets et pattes de collet sont eux aussi de formes très différentes.
La tenue de combat, bleu horizon, 1916...1917... 1918…A cette époque de la guerre, les différences, entre officiers et marsouins, s’estompent très sensiblement, même si dans les détails et l’armement les particularités persistent.
Je développerai plus précisément, dans la description des uniformes des sous-officiers et marsouins, ces tenues et leurs évolutions.
La plus notable évolution est l’apparition du casque Adrian, avec son attribut métallique sur le devant, représentant une grenade posée sur une ancre.
La photo ci-dessous, prise entre novembre et décembre 1916, représente le Chef de Bataillon Pierre NICOLAY, du Régiment d’Infanterie Coloniale du Maroc. Cet officier supérieur, décoré de la Croix d’Officier de la Légion d’Honneur le 5 novembre 1916, sera « tué à l’ennemi » le 15 décembre suivant.
Il porte une capote du modèle simplifié, bleu horizon, de type Poiret, pour officier. Les pattes de collet sont à l’ancre uniquement, spécificité du RICM. A noter, que les autres régiments coloniaux ne portaient que le numéro régimentaire au collet et ce, jusqu’à la décision du 7 novembre 1917 qui ajoutera l’ancre aux numéros et soutaches.
La photo suivante, représentant le capitaine SIMONET et un sous-lieutenant du 23ème RIC, nous permet de détailler en situation, à l’heure du casse-croute, la tenue portée sous la capote. Sans surprise, en ce 10 octobre 1916, le drap bleu horizon est totalement utilisé, que ce soit pour la vareuse de coupe 1913, la capote, la culotte au passepoil jonquille. Le casque finalise la silhouette du poilu de Verdun.
Sur la capote du sous-lieutenant, les pattes de collet ne portent encore que le numéro du régiment.
Le capitaine SIMONET sera mortellement blessé le 1 août 1917, et succombera à ses blessures, le lendemain, à l’ambulance de Beaurieux dans l’Aisne. Ci-dessous, une autre représentation de cet officier « Mort pour la France ».
La fin de la Guerre... 1918... Vers le drap kakiBien qu’une décision du 31 août 1915 attribue le drap kaki aux troupes coloniales, celui-ci ne sera réellement distribué qu’en 1918, pour le moins sur le théâtre d’opération métropolitain.
Vers la fin de la guerre, l’approvisionnement en drap kaki devient moins problématique et le 25 mai 1918, la décision officielle d’attribuer le drap kaki à toutes les troupes coloniales est arrêtée.
Dans la pratique, ces effets kaki ne seront visibles sur les photographies qu’après-guerre et s’échelonneront avec un certain panachage jusque dans les années 1920.
Sur la photo suivante, le kaki s’est imposé.
L’allure de ce capitaine est moderne et reflète l’évolution de la mode : Coupe de la vareuse, port du baudrier Sam Browne, képis aux couleurs d’avant-guerre qui a été rendu officiellement aux troupes coloniales en 1918, décorations propres au conflit, etc.
La prochaine description portera sur les représentations des sous-officiers et marsouins durant le conflit.
Cordialement,
J-Luc