Sabre du Général d'Artillerie Simon Lucien Trône

Bonjour,

Sabre fantaisie de très belle facture, d'un fourbisseur privé de l'époque.
Il n'y a malheureusement aucun marquage de se dernier.
Lame gravé a l'acide au nom du général ainsi que son année de promotion en tant que divisionnaire.
Elle impose pas mal par sa taille avec une lame de 88.5cm de longueur (en plus d’être un artilleur monté, le général Trône avait une très grande stature pour l'époque : 1m82).

Pour cette pièce là je n'ai pas eu de mal a trouver le propriétaire pour une fois













Et pour sa biographie elle est extrait de La revue d’Artillerie Tome 77 (Octobre 1910 – Mars 1911) concernant sa nécrologie.

M. LE GÉNÉRAL DE DIVISION TRONE
Le général de division Trône, du cadre de réserve, est décédé le 28 juin 1910.
Né à Saint-Julien-en-Jarret (Loire) le 26 décembre 1836, Trône (Simon-Lucien) entre à l’École polytechnique en 1855, et débute en 1859 comme lieutenant en second au 1er régiment d’artillerie à pied. Il est affecté quelques mois après à une batterie de ce régiment détachée en Algérie et passe en 1862, comme lieutenant en premier, au 10e régiment monté. Capitaine en 1867, il est successivement adjoint à la Manufacture d’armes de Saint - Étienne, puis inspecteur d’armes à Douai et à Lyon.
La nouvelle de la déclaration de guerre lui parvint au cours d’une tournée d’inspection en Corse. Bien que souffrant d’une entorse grave, il s’empressa de rejoindre  Strasbourg le commandant de l’artillerie de la 4e division du 1er corps, auquel il était adjoint. A Frœschwiller, il remplaça le commandant de la 7e batterie du 12e régiment qui venait d’être mis hors de combat, conserva ces fonctions au cours de la retraite sur Châlons, puis de la bataille de Sedan, à laquelle sa batterie prit une part des plus honorables.
Après avoir passé quelque temps à la direction de Lyon, le capitaine Trône fut appelé en 1872 à servir au 2e régiment à Grenoble. Chef d’escadron en 1877, il alla commander l’artillerie de l’arrondissement de Briançon et fut appelé, en 1880, à l’état-major particulier du ministre de la guerre. Il était classé l’année suivante au 32e régiment, et nommé, en 1882, au grade de lieutenant-colonel. Après avoir exercé les fonctions de directeur de l’École d’artillerie du 5e corps, puis du 3e corps, il fut promu colonel en 1887 et prit le commandement du 13e régiment qu’il devait garder pendant six ans, en s’y montrant un chef de corps incomparable. Général de brigade en 1893, il commanda successivement l’artillerie des 12e et 14e corps d’armée. A sa promotion au grade de général de division en 1898, il fut appelé a siéger aux Comités techniques de l’artillerie et du génie,  en même temps qu’il exerçait les fonctions d’inspecteur  général permanent de l’armement des côtes. C’est dans cette situation qu’il fut atteint en 1901 par la limite d’âge, et classé dans la section de réserve.
Chevalier de la Légion d’honneur en 1872, le général Trône avait été promu successivement officier en 1889 et commandeur en 1901.
Grand et vigoureux, d’une nature calme et réfléchie,  d’un esprit judicieux et cultivé, le général Trône étai  un officier du plus rare mérite. D’un caractère essentiellement droit et d’une bienveillance parfaite, bien que  d’une fermeté remarquable, il inspirait une confiance absolue à ses subordonnés, dont il s’attachait en toute circonstance à soutenir les justes intérêts. Très versé dans les questions de tir, il continua à s’occuper dans les loisirs de la retraite des études concernant cette branché essentielle du métier de l’artilleur. C’est en pleine santé au cours d’un séjour à Marseille, alors qu’il semblait devoir jouir longtemps encore de toute sa vigueur physique et intellectuelle, qu’il est tombé, foudroyé par un mal subit. Il emporte dans la tombe la respectueuse affection de tous ceux qui ont eu l’occasion de l’approcher, ou l’honneur de servir sous ses ordres.

Le Gérant : Ch. NORBERT


Bien cordialement,

Claude

Bonjour,

Superbe ! Un 82 d'exception.

Bonjour

Superbe pièce

Il est tellement beau que le nommer « sabre fantaisie » en devient presque péjoratif

Appelons le Sabre d’achat privé de très belle facture.


Cordialement

Brett29 a écrit:

Bonjour,

Sabre fantaisie de très belle facture, d'un fourbisseur privé de l'époque.
Il n'y a malheureusement aucun marquage de se dernier.
Pour cette pièce là je n'ai pas eu de mal a trouver le propriétaire pour une fois :
Effectivement, c'est comme pour le port salut c'est écrit dessus.
 

Bjr Claude,
Belle pièce de la fin du XiXe. Elle dans un état remarquable, même si la branche secondaire a eu un petit choc qui en a modifié la courbure. La dragonne a dû rester longtemps dans sa boite car elle aussi elle est neuve. Je n'ai pas encore compris pourquoi le doré des dragonnes de grande tenue s'oxyde autant, jusqu'à noircir alors que les montures et garnitures de fourreau même si elles noircissent peuvent se récupérer. Le dernier fabricant de passementeries militaires, les Ets CARLHIAN de Lyon, interrogé, a indiqué que c'était irrécupérable.
Bien cordialement.
Jean

Bonjour et merci à tous,

La dragonne n'a été sorti de sa boite que pour la photo pour ensuite y retourner afin de garder sa fraîcheur .

On ne peut pas retrouver un état neuf mais on peux quand même rafraîchir les dragonne voilà la même avant et après nettoyage :





Cordialement,

Claude

BONJOUR SIMPLE CURIOSITE COMMENT AVER VOUS NETOYER ET AVEC QUOI LA DRAGONE A FRAMGE MERCI DG

Bonjour,

Qu'il est beau celui là, bravo pour cette trouvaille avec une gravure superbe qui lui donne toute son histoire !

Amicalement,
Clément

Bonjour

Un très beau sabre mle 1882, comme quoi on peut vraiment se faire plaisir avec ce modèle tant il en existe de variantes. Celui-ci est remarquable. Je suis aussi preneur de la méthode de nettoyage de la dragonne.

Bonjour,

Pour la dragonne c'est Classifié secret défense donc....

Bref c'est juste un petit bain dans l'eau tiède avec du bicarbonate de soude, puis un bon rinçage et un bon séchage...

Cordialement,

Claude