Revue des troupes : mannequins britanniques & canadien

Un petit kiff : réunir l'ensemble de ma milice privée sur une même photo  




C'est un ensemble assez cohérent de mon point de vue, puisque j'ai constitué exclusivement des mannequins ayant pu se trouver en Normandie entre le 6 juin 1944 et la fin de la bataille de Normandie.



Mon Canadien se sent un peu seul dans ce groupe ; il faudra que je lui trouve un compatriote afin de briser son isolement.



La différence de taille entre un petit (1,67 m) et un grand mannequin (1,76 m) de chez Europe Mannequin saute ici aux yeux. Les officiers, souvent issus de familles plus aisées (et donc mieux nourris), tendaient à être de plus haute stature que le commun de la troupe en 1944, ce qui explique que l'on trouve des blousons d'officiers en taille 13 (autour d'1,80 m), alors que les blousons de sous-officiers sont couramment dans de petites tailles. Cela dit, comme les hommes d'1,80 m et plus étaient minoritaires pendant la Seconde Guerre mondiale, on peut raisonnablement penser que des stocks intacts de grands blousons soient parvenus jusqu'à nous... et qu'ils aient été remontés par des vendeurs peu scrupuleux pour en faire des blousons "montés d'origine".

Notez ici que le sous-officier porte un battledress standard alors que l'officier porte un blouson et un pantalon de fabrication canadienne, tous deux d'une nuance nettement plus verte que le tissu britannique : d'une part, le tissu canadien était de meilleure qualité et la coupe du battledress plus élégante et, d'autre part, il y a fort à parier que le blouson de mon officier soit un best battledress monté à la toute fin de la guerre pour rentrer au pays... s'il ne s'agit pas d'un remontage intégral longtemps après 1945 à partir des immenses stocks de vêtements canadiens disponibles en Europe.



Sous-officier et officier de la 50e DI : même différence de stature qu'entre mes mannequins.






Un contre-exemple avec ce blouson staff sergeant du R.E.M.E. : on voit bien comme il domine le sergeant  du R.A.S.C.

J'ai débarrassé mon staff sergeant de ses guêtrons, et il porte à présent son pantalon lâché sur ses brodequins.




Une telle disposition n'était pas rare à Arromanches en 1944, alors pourquoi ne pas sortir des sentiers battus ?







A terme, mon sergeant du RASC sera équipé d'un fusil Lee-Enfield No.4 MkI, afin d'évoquer les hommes qui étaient chargés de patrouiller pour assurer la sécurité du Mulberry B. J'attends ma commande de la paire de cartouchières qui va bien afin d'opérer le changement.



Vous m'objecterez qu'un sergeant serait plus plausiblement armé d'un Sten. Eh bien, oui et non, car j'ai dans ma collection une photo de sergeant équipé d'un fusil Lee-Enfield.

Ah, je vous rassure tout de suite : le No. 4 est dûment neutralisé aux nouvelles normes européennes.
Bien malheureusement, Denix ne commercialise que le fusil SMLE de la Première Guerre mondiale et du début de la Seconde Guerre : une lacune importante.

Bonjour

Très bel ensemble bien assorti avec les commentaire répondant aux questions que l'on pourrait se poser. Merci très beau travail digne d'un musée. Bon après c'est autorisé ça une milice privée ?

Merci, Gwalc'haved ! Oui, mes mannequins pourraient je crois passer dans un musée normand, même si pas mal d'entre eux sont à présent passés à la vitesse supérieure, question réalisme des mannequins et de leurs poses.

De tout gamin, j'étais fasciné par ceux du musée d'Arromanches, qui n'étaient pas toujours phénoménaux à cette époque-là, mais là où j'ai vraiment eu le déclic, c'est quand j'ai visité l'expo de la collection Benamou (me semble-t-il) à Bayeux, en 1979 : des mannequins en veux-tu, en voilà, disséminés dans les locaux du Grand Séminaire (futur écrin de la Tapisserie de Bayeux) - il y en avait jusque dans la cage d'escalier, et ils étaient tous plus beaux les uns que les autres.

Comme j'étais peu argenté en ce temps-là, je n'ai acheté qu'une seule photo de l'expo, ce que je regrette amèrement, mais celle que j'ai montre à quel point le docteur Benamou était en avance sur son époque : ses mannequins feraient encore pâlir d'envie les collectionneurs actuels, quarante-cinq ans après !



Déjà à cette époque-là ma préférence allait aux Britanniques et à ceux qui revêtaient leurs uniformes.

Bonsoir,
Et bien que dire de cette réunion??? Rien mis à part que c’est vraiment très bien réalisé. J’ai pris plaisir à lire les commentaires et les mannequins sont un régal pour les yeux. Un travail de recherche très approfondie permet de comprendre toutes les nuances des différents uniformes.
Félicitations et bravo.
Cordialement
Virgile

Bonjour,

Magnifique, je me régale avec ce post,

très belle prestation, quand on connait la difficulté d'assembler un pantalon au niveau taille et tinte avec un blouson...

encore bravo,
amicalement
RV