Empire du Japon: Katana, ceinturon et ceinture porte-bonheur.

Si vous ne venez pas à la section japonaise du forum, c'est la section japonaise vient à vous!




Le katana est un shin gunto type 98 précoce avec poignée en bois couvert de peau de raie et d'un tressage en soie,  le fourreau est une enveloppe en bois (magnolia ou paulownia) entourée d'une enveloppe en aluminium recouvert de peinture 'texturée'. Il est dans ma collection depuis quelques temps.

Les nouveautés sont le ceinturon de combat customisé, et la ceinture porte bonheur aussi connue sous le non de senninbari littéralement 'couture d'un millier de personnes', chaque point rouge est sense être exécuté par une personne différente, le plus souvent par des femmes, mère, sœurs, épouses et amies du soldats. Les femmes pouvaient également solliciter les passantes dans la rue pour compléter la ceinture de celui à protéger.

On en trouve de divers formes, avec une multitude de motifs et de messages différents, parfois réalisés par la disposition des points de couture, rendant ces ceintures toutes uniques dans leur genre. Affirmation qu'il faut cependant nuancer, au fil du conflit, le nombre d'hommes sous les drapeaux augmentant sans cesse, la production des ceintures connue une certaine uniformisation (impression des motifs, impression de cercles noirs pour indiquer où disposer les points voir carrément remplacer ces derniers). Enfin, les associations patriotiques de femmes furent aussi mise à contribution pour remplir de nombreuses ceintures ensuite expédiées dans de petits sacs de confort aux soldats sur le front pour leur remonter le moral.

Chaque point rouge est sensé protéger le soldat d une balle ennemie.

On peut y trouver divers éléments de personnalisation, charmes et talismans en papier ou en bois, sceau de sanctuaire Shinto, ou encore comme ici, une ou plusieurs pièces de monnaies cousues sur la ceinture.

Le drapeau est celui de la marine impériale, je le crois après guerre mais la fabrication est bonne et il fait un décor toujours sympa et un excellent fond pour les natures mortes.

Le soleil est légèrement excentré sur le drapeau de la marine impériale, tandis qu'il est centre sur le drapeau de l’armée impériale.

Si je devais faire un bouquin en français sur le militaria japonais, voici à quoi ressemblerait ma couverture

Très belles pièces.

Je ne m'en lasse pas ! Merci à toi pde nous les présenter.

Merci Klaus!

Deux autres photos de la lame pour le plaisir, avec flash pour faire ressortir le hamon (ligne de trempe), le ciel étant bien nuageux ce jour là:

Enfin une photo pour illustrer la confection des ceintures porte bonheur:

boujour,

Comme c'est splendide!

il n'y a pas à dire c'est quelque chose le soleil levant ...

j'ai déjà des regrets mais bon je me soigne    

Magnifique, vraiment un belle ensemble! et dans un état exceptionnel!

Bonjour

Belle rentrée

Superbe le Katana avec le ceinturon

Dans un état superbe

Bravo.

slt hiroo
magique ton lot
cdlt
ced

Merci à vous 5! Le militaria japonais mérite d'être connu
Leur vision de la guerre est à l'image du pays, entre soif modernité et respect des traditions.

Je sais pas si c'est super clair sur la photo, le motif central imprimé représente le drapeau national, encadré par quatre kanjis signifiant Buun Chokyu (éternelle fortune sur le champ de bataille) et des symboles de l’armée (étoile) et de la marine impériale (ancre).

Ce motif est recouvert par deux tampon, un tampon rectangulaire de temple à l'encre rouge, et un second à l'encre noir dont j'ignore la signification.

On peut voir une pièce cousue par dessus l’étoile supérieure (exactement comme sur la photo d’époque ci dessus) et des restes de fil sur l'ancre du côte oppose où devait être cousue une seconde pièce. Les symboles inférieurs semblent n'en avoir jamais porté.

En revanche la ceinture elle à vu du pays, bien nominative, la partie en soie est fragilisée et laisse apparaître la trame en quelques endroits, elle est relativement froissée et tachée de sueur ou bien de sang peu importe.


Au niveau du sabre il porte une dragonne brune et bleue pour lieutenant et capitaine, la dragonne brune et rouge pour major et colonel, tandis qu'elle est rouge et or pour le grade de général. Les généraux ont souvent deux katanas, l'un avec une lame de famille soigneusement conservée et portée lors de grandes occasions, le second avec une lame plus 'sacrifiable' pour le service quotidien. Lors de la reddition des forces impériales, certains sont parvenus à ne livrer que leur sabre de service (quand ils le pouvaient), d'autres encore au Japon organisèrent des cérémonies spéciales en présence de leur garnison en ordre serré pour remettre leur lame familiale en grande pompe aux représentants alliés.

  de toute beauté, comme d'hab'....

Merci, du coup je poursuis dans ma lancée avec un florilège de photos et dessins sur le thème des ceintures porte bonheur.

























Ecolières en train de coudre:




Coutures formant un tigre sur ces deux dernières seninbari:







Et enfin chant patriotique japonais seninbari / ceinture mille points:

https://www.youtube.com/watch?v=FPNE9WiD1P0

Merci pour ces explications !
Je ne connaissais pas ces ceintures, l'idée est belle.

Je viens de rectifier sur les deux derniers images les coutures forment un tigre et pas un dragon. La symbolique du tigre est très forte, dans la mythologie, le tigre est un chasseur puissant qui peut s'absenter longtemps avant de revenir sain et sauf.

La protection offerte par les pièces repose sur un jeu de mot un peu complexe à rendre en français. En japonais 'Shisen' est une des façon de dire '4 sen' (le sen est le centime de yen) mais signifie aussi 'bataille mortelle / carnage' quand écrit avec d'autres kanji. La pièce de 5 sen étant après celle de 4 sen cela signifie 'après shisen' et donc 'survivre au carnage'. Ce qui explique qu'on la retrouve souvent sur les senninbari.

Même jeu de mot avec la pièce de 10 sen, 9 sen, kusen en japonais, pouvant aussi signifier 'épreuve de la guerre'. La pièce de 10 sen étant après celle de 9 la signification symbolique est donc 'traverser / survivre aux épreuves de la guerre'.


Cathelineau > Effectivement l’idée est belle et noble mais hélas complètement inefficace quand il s'agit de stopper ou de dévier une balle ennemie. De manière générale les japonais pensait que leur supériorité humaine et spirituelle (dévotion, sacrifice) permettrait de palier leur faiblesses en matière de matériel et d'intendance, en particulier face aux occidentaux qu'ils avaient vaincus si facilement en 41 et 42.

Le plus souvent cette mentalité les à conduit à gaspiller des milliers de vies en vain.

C'est une tradition vraiment très touchante, même si militairement inutile, au moins voilà qui leurs apportaient un peu de courage.

C'est entre autre ce qui me plaît beaucoup dans le militaria japonais, des pratiques traditionnelles, très personnelles, et souvent touchantes, qui font des pièces uniques tout en restant abordables.

Bien sûr à nuancer en fonction des modèles, de la complexité du décor, des dessins quand il y en a etc etc ... Certaines sont de véritables œuvres d'Art.