Douilles gravées 14/18

Bonjour,une petite question,quel est le prix moyen des douilles d'obus gravées de la guerre 14/18,est ce cela dépend du motif,etc..
Merci,bon week-end.
Laurent.

Salut.

Ce qui dépend surtout je pense, c'est le calibre.
Entre une douille de 37 Mm ou de 21 Cm ça fait déjà une grosse différence.
Après tu as des calibre plus rare et donc plus cher.
Enfin la qualité de la gravure et l'état général de la douille (déformations,coups...)

Mais bon pour ce qui est de la gravure c'est surtout si tu as le coup de coeur que le prix monte un peu plus, c'est assez subjectif...

Bàt

Bonjour,
je viens à l'instant d'en acheter une paire à l'ouverture des Emmaüs, 75 de campagne datées 1916 et gravées chacune d'une superbe paire de roses pour 8€.

Les prix semblent avoir nettement baissé depuis les années 70/80.
Je ne mets guère plus de 10€ par douille, à moins que le décor soit exceptionnel ou que son calibre soit peu courant.

Sinon on en voit chez des professionnels jusqu'à 40/50€ la paire ou même la douille, ce qui est excessif pour du calibre courant et de la gravure standard.
Cordialement,
CG

Salut,

+ 1 avec Crevette aujourd'hui tu les trouve presque au prix de la ferraille sur les brocante. En tout cas il faut bien être attentif à la gravure qui est souvent après guerre et pas vraiment de l'artisanat de tranchée.

Il faut toujours réfléchir en matière d'outils disponibles à l'époque dans les tranchées ou à l'arrière.

Bonne journée.

Moloch a écrit:

Salut,

+ 1 avec Crevette aujourd'hui tu les trouve presque au prix de la ferraille sur les brocante.  En tout cas il faut bien être attentif à la gravure qui est souvent après guerre et pas vraiment de l'artisanat de tranchée.

Il faut toujours réfléchir en matière d'outils disponibles à l'époque dans les tranchées ou à l'arrière.

Bonne journée.

Je suis a moitié d'accord avec ça. En effet il existait des ateliers dédies a l'artisanat de tranchées a l’arrière des lignes de front. Un a d'ailleurs était découvert du coté d'Arras lors de la construction d'un actipole. (CF le livre "L’archéologie de la grande guerre"). Et il y avait énormément d'outil mis a disposition des hommes pour bricoler les douilles et étuis.

A savoir aussi que les gros objets gravé tel les douilles de 75 étaient traité a l’arrière et non pas sur le front. Les compagnies d'artilleurs étant quand même éloigné du front et disposaient d'outil pour la réparation du matériel qui servait également au bricolage d'artisanat de tranchées.

Beaucoup de gravures sont après guerre c'est vrai mais c'est loin d’être une généralité !

Il faut notamment se méfier des douilles datées 1918, l'heure n'étant plus vraiment aux tranchées et à ce type d'occupation, mais à la reprise de la guerre de mouvement.

Quant aux douilles datées d'après guerre, à part celles qui viennent d'un théâtre d'opérations extérieures (Afrique du Nord etc...), elles ont été évidemment gravées après guerre.

ElodieNancy a écrit:

Moloch a écrit:

Salut,

+ 1 avec Crevette aujourd'hui tu les trouve presque au prix de la ferraille sur les brocante.  En tout cas il faut bien être attentif à la gravure qui est souvent après guerre et pas vraiment de l'artisanat de tranchée.

Il faut toujours réfléchir en matière d'outils disponibles à l'époque dans les tranchées ou à l'arrière.

Bonne journée.

Je suis a moitié d'accord avec ça. En effet il existait des ateliers dédies a l'artisanat de tranchées a l’arrière des lignes de front. Un a d'ailleurs était découvert du coté d'Arras lors de la construction d'un actipole. (CF le livre "L’archéologie de la grande guerre"). Et il y avait énormément d'outil mis a disposition des hommes pour bricoler les douilles et étuis.

A savoir aussi que les gros objets gravé tel les douilles de 75 étaient traité a l’arrière et non pas sur le front. Les compagnies d'artilleurs étant quand même éloigné du front et disposaient d'outil pour la réparation du matériel qui servait également au bricolage d'artisanat de tranchées.

Beaucoup de gravures sont après guerre c'est vrai mais c'est loin d’être une généralité !

J'entends bien, je signifiais juste qu'une douille ciselée ou faite au poinçon est plus probablement authentique qu'une faîte au pistolet graveur  

Après bien sûr certaines sont plus élaborée car faites à l'arrière et souvent par des blessés que l'on encourageait à s'occuper. Toutefois, je reste toujours dubitatif face à des douilles en forme de vases évasées.

Beaucoup de "déchets" de guerre ont été réutilisés par la suite pour preuve : près de chez moi il y a une boite aux lettres en douille de 88.  

En revanche, je ne connaissais pas l'existence d'ateliers officiels merci de cette information Elodie  .

Le laiton est le matériau de base des dinandiers, et ils étaient très nombreux à l'époque.
Donc faire une forme ou une autre n'était pas difficile du tout pour ceux qui avaient un minimum de bases, bases vites transmises aux autres par des ouvriers dinandiers.

Les douilles gravées au pistolet graveur se repèrent très vite grâce aux traces en zig-zag de cet outils.
Mais là aussi certains ateliers disposaient d'un outillage presque professionnel.
On voit ces traces surtout sur de petits objets: bagues, briquets, porte-plumes...

La façon dont c'est gravé, travaillé, embouti compte donc aussi pour la valeur de l'objet.

Comparé aux douilles dont la valeur a sensiblement chuté ces 40 dernières années, on peut voir que les petits objets du genre briquets, surtout ceux en forme de livre, ont une cote qui se maintient et valent un peu plus cher.

Le problème de l'artisanat en général, c'est que les gens pensent que ca vaut une fortune. Un coupe papier banal à 15/20 euros, ou une paire de douille à 30 euros pour des décors floraux. On les retrouve souvent pendant bien des brocantes celles-là ... Et Emmaüs par chez moi n'échappe pas à cet élan. Pour 8€ à Magny-Cours, c'est une douille de 75 et non gravée. Je pense qu'entre 5 et 10€ pour une douille celà va, à ce prix là et avec un peu de patience dans les petits vide greniers on peut en trouver de bien belles en 75 ou 77mm , et celà vaut pour tous les types d'artisanats. Après il faut voir le sujet, et la finesse de la gravure ... les décors floraux sont les plus courants.

Cordialement,

Clément

Merci,pour les infos les gars  
Laurent.

Crevette a écrit:

Il faut notamment se méfier des douilles datées 1918, l'heure n'étant plus vraiment aux tranchées et à ce type d'occupation, mais à la reprise de la guerre de mouvement.

Quant aux douilles datées d'après guerre, à part celles qui viennent d'un théâtre d'opérations extérieures (Afrique du Nord etc...), elles ont été évidemment gravées après guerre.

Crevette a écrit:

Le laiton est le matériau de base des dinandiers, et ils étaient très nombreux à l'époque.
Donc faire une forme ou une autre n'était pas difficile du tout pour ceux qui avaient un minimum de bases, bases vites transmises aux autres par des ouvriers dinandiers.

Les douilles gravées au pistolet graveur se repèrent très vite grâce aux traces en zig-zag de cet outils.
Mais là aussi certains ateliers disposaient d'un outillage presque professionnel.
On voit ces traces surtout sur de petits objets: bagues, briquets, porte-plumes...

La façon dont c'est gravé, travaillé, embouti compte donc aussi pour la valeur de l'objet.

Comparé aux douilles dont la valeur a sensiblement chuté ces 40 dernières années, on peut voir que les petits objets du genre briquets, surtout ceux en forme de livre, ont une cote qui se maintient et valent un peu plus cher.

Merci Crevette. Tu as parfaitement tout résumé.