Comment nettoyer une lame bleuie-dorée ?

Bonjour à tous,
avez- vous une solution pour abîmer le moins possible la mise en couleur d'une lame encrassée et rouillée ?
J'ai lu plusieurs solutions, trempage dans le pétrole, ammoniac... Bref, j'aimerai avoir vos avis avant de faire quelque chose d'irréversible. Connaissez-vous les techniques employées à l'époque pour dorer et bleuir les lames ?

Cordialement
Philippe

Bonjour,j'ai eu ce pb et un ami m'a conseillé de prendre de la laine d'acier 000 et de l'huile type machine à coudre non agressive,cela marche mais il faut du temps et de la douceur,à ma connaissance les lames était bleuies au mercure,il doit exister encore un specialiste restaurateur à Paris.cordialement

A mon avis le bleui d'époque était obtenu au feu, comme le jaune paille des revolvers 1873 d'ailleurs.

Pour la laine d'acier triple zéro, tout dépend de l'importance de l'oxydation....mais j'ai eu beau essayer et y passer du temps, sur certaines pièces c'était quasi inutile!

Un truc d'archéologie, un lame de scalpel ou X-acto pour "couper" la rouille à la racine, mais il faut changer la lame souvent sinon elle s'ébrèche et raye le métal.

J'ajoute à ça un traitement au Ballistol en humectant, partie après partie, avant d'agir avec une lame. Le Ballistol commence à détacher la rouille et les crasses, la lame coupe la rouille, selon le fini que tu veux ensuite, papier tôlier en 800 puis 1200 et là seulement j'utilise la laine d'acier avec de la pâte à polir très fine (blanche pour inox) le tout suivi d'un bon coup de chiffon laine ou coton.

Bonjour,
A mon avis, pas possible d'attaquer la rouille sans attaquer le métal autour.
Surtout que le "bleuissage" est fragile et la dorure encore plus.
A voir donc avec les produits chimiques, mais il n'y aura pas de miracle.
Sinon polissage puis re-bleuir et re-dorer mais là c'est de la grosse restauration qui enlève de authenticité à la pièce ... donc à voir au cas par cas si le jeux en vaut la chandelle !

Merci pour vos réponses,
je ne me lance pas la dedans pour l'instant, des retours d'expériences sont espérées...
La dorure était faite au mercure à l'origine

Cordialement
Philippe

Salut Cave Canem,
Sur les lames, j'ai utilisé ce produit dont je suis assez content. A passer en plusieurs couches (5 ou 6) et à frotter avec une laine d'acier fine. Par contre, je ne sais pas ce qu'il donne sur le bleu et le doré.
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Très bonne fin de semaine.

C'est ça !!!
Moi aussi je recommande ce type de produit ... Pour faire disparaître definitivement toute trace de bronzage et de dorure !!! Ainsi votre lame aura perdu la moitié de sa valeur.
Encore d'autres bons conseils ???

Entendons nous bien. Je recommandais ce produit sur la partie non bleuie/dorée de la lame. Sur l'acier oxydé, c'est le meilleur produit que j'ai utilisé. Attention à bien passer un neutralisant après.
Bonne fin de semaine à tous.

Bonsoir,
Le bleu était à l'epoque obtenu par chauffage de la lame à une certaine température un certain temps. Puis on appliquait la dorure.
S'il y a des endroits piques ou rouillés sur la zone bleuie, le bleu est déjà 'mangé'. Donc le nettoyage ne fera pas de miracle et en plus tu risques de faire disparaître le bleu des zones non abimees.
A+
Loren

Bonjour,
j'ai trouvé ce très intéressant texte sur le sujet :

Revenu de différentes couleurs.

Lorsque l’on chauffe un acier parfaitement poli et dégraissé, il subi un revenu dont la température est caractérisée par une coloration. Cette couleur de revenu est une indication de la dureté obtenue et si un acier trempé à l’eau devient aigre et casant le revenu lui confère une souplesse et une malléabilité propre à l’usage que l’on attends
de lui, le jaune convient à certaines utilisations, le bleu à d’autre, et le foie (couleur du foie cru ) lui aussi est et surtout était employé en coutellerie pour les pointes des épées.

Dans l’armurerie, la couleur anciennement nommée « bleue d’eau » (gorge de pigeon) à été de tout temps utilisée pour les lames de sabre « bleuies au tiers ». Lors d’une restauration de sabre, la remise au bleu de la lame revêt une importance capitale, aussi il conviens d’arriver à bleuir la lame de manière uniforme, car il faut que la lame soit à la même température à quelques degrés prés partout et au même moment. Ceci peut
se faire soit au four, soit au bain, en gérant la aussi au mieux les problèmes de dégazage de bulles emprisonnées dans les micro porosité, et surtout un dégraissage parfait !
Il faut savoir qu’a l’époque cette couleur était obtenue pour les canons de pistolets (ex. garde du corps du roi) ou sur les sabres en posant la lame ou le canon sur un bloc d’acier rougi et en retirant vivement la pièce et en la refroidissant brusquement dans un baquet d’eau très froide lorsque la couleur désirée était atteinte.

Actuellement un four à chaleur contrôlée peut permettre de réaliser des mises en couleur parfaites au degré prés, il est préférable toutefois de plonger la pièce dans un bain de nitrate de potasse et de nitrate de soude mélangé suivant une proportion exacte, (50 POUR CENT DE CHAQUE ELEMENTS) et de chauffer ce bain, on peut ainsi imiter et obtenir le fameux « charcoal blue » , une profondeur intéressante , et une brillance
incomparable viendra de la qualité du polissage, et de la nuance d’huile utilisée pour le refroidissement, l’emploie d’un vernis métallique est à essayer.

ATTENTION AUX PROJECTIONS SI LA PIECE EST GRASSE OU HUMIDE
une des façons les plus radicale pour sécher les pièces est de les immerger dans de l’acétone.

Couleurs obtenues par la chaleur :

221°= jaune paille, métal aigre et cassant mais très dur idéal pur lames de rasoir
232°= jaune d’or parfait pour instruments chirurgicaux.
243°= cuivre rouge dit jaune brun.
254°= foie cru
265°= brun pourpre. ( on peut utiliser un four de cuisine sur thermostat 7)
277°= pourpre meilleur revenu pour les pointes d’épée et les fils des sabres.
280°= bleu pale lame de scies
293°= bleu ordinaire lame ressort.
317°= bleu d’eau ou queue de paon, revenu décoratif des lames de sabres et canons de pistolets.
332°= vert pale ; chaleur trop excessive, donc trempe à recommencer.

Extrait des armes blanches par François Buttin.

Cordialement
Philippe

la dorure au mercure ....simple mais dangereux : preparer un peu d'amalgame en dissolvant de l'or metallique dans du mercure, etaler l'amalgame sur la zone à dorer apres un degraissage parfait bien sur , jusque la pas trop de soucis mais ensuite ça se gate et ça devient dangereux , car il faut évaporer le mercure pour faire apparaitre le dépôt d'or et les vapeurs de mercure ....
bon, cette technique a été utilisée pendant des siecles à l'époque ou on se souciait peu de l'espérance de vie...

le" bleu doré" reste une galere à nettoyer perso , c'est WD 40 et laine d'acier et ....pas trop insister, j'ai essayé le scalpel ....pour les gros amas c'est pas mal mais , travailler sous la loupe pour ne pas faire de gros dégâts

CAVE CANEM a écrit:

Bonjour,
j'ai trouvé ce très intéressant texte sur le sujet :

Revenu de différentes couleurs.

Lorsque l’on chauffe un acier parfaitement poli et dégraissé, il subi un revenu dont la température est caractérisée par une coloration. Cette couleur de revenu est une indication de la dureté obtenue et si un acier trempé à l’eau devient aigre et casant le revenu lui confère une souplesse et une malléabilité propre à l’usage que l’on attends
de lui, le jaune convient à certaines utilisations, le bleu à d’autre, et le foie (couleur du foie cru ) lui aussi est et surtout était employé en coutellerie pour les pointes des épées.

Dans l’armurerie, la couleur anciennement nommée « bleue d’eau » (gorge de pigeon) à été de tout temps utilisée pour les lames de sabre « bleuies au tiers ». Lors d’une restauration de sabre, la remise au bleu de la lame revêt une importance capitale, aussi il conviens d’arriver à bleuir la lame de manière uniforme, car il faut que la lame soit à la même température à quelques degrés prés partout et au même moment. Ceci peut
se faire soit au four, soit au bain, en gérant la aussi au mieux les problèmes de dégazage de bulles emprisonnées dans les micro porosité, et surtout un dégraissage parfait !
Il faut savoir qu’a l’époque cette couleur était obtenue pour les canons de pistolets (ex. garde du corps du roi) ou sur les sabres en posant la lame ou le canon sur un bloc d’acier rougi et en retirant vivement la pièce et en la refroidissant brusquement dans un baquet d’eau très froide lorsque la couleur désirée était atteinte.

Actuellement un four à chaleur contrôlée peut permettre de réaliser des mises en couleur parfaites au degré prés, il est préférable toutefois de plonger la pièce dans un bain de nitrate de potasse et de nitrate de soude mélangé suivant une proportion exacte, (50 POUR CENT DE CHAQUE ELEMENTS) et de chauffer ce bain, on peut ainsi imiter et obtenir le fameux « charcoal blue » , une profondeur intéressante , et une brillance
incomparable viendra de la qualité du polissage, et de la nuance d’huile utilisée pour le refroidissement, l’emploie d’un vernis métallique est à essayer.

ATTENTION AUX PROJECTIONS SI LA PIECE EST GRASSE OU HUMIDE
une des façons les plus radicale pour sécher les pièces est de les immerger dans de l’acétone.

Couleurs obtenues par la chaleur :

221°= jaune paille, métal aigre et cassant mais très dur idéal pur lames de rasoir
232°= jaune d’or parfait pour instruments chirurgicaux.
243°= cuivre rouge dit jaune brun.
254°= foie cru
265°= brun pourpre. ( on peut utiliser un four de cuisine sur thermostat 7)
277°= pourpre meilleur revenu pour les pointes d’épée et les fils des sabres.
280°= bleu pale lame de scies
293°= bleu ordinaire lame ressort.
317°= bleu d’eau ou queue de paon, revenu décoratif des lames de sabres et canons de pistolets.
332°= vert pale ; chaleur trop excessive, donc trempe à recommencer.

Extrait des armes blanches par François Buttin.

Cordialement4
Philippe

 Bonsoir
puis je vous demandé votre source ???
j ai moi même une lame dont le bleu à totalement disparu que je voudrais refaire
Cordialement

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Bonjour,
n'oubliez pas le trempage quelques jours dans du pétrole lampant; comme c'est un liquide d'une trés grande fluidité, il va décoller la fine rouille. Ensuite on frotte légèrement( brosse à dents).
Le pétrole lampant est un excellent dégrippant ( il serait dans la composition des produits vendus dans le commerce et encore moins cher que la WD 40)
Cordialement

le technique c'est bien mais le matériel pourmettre en oeuvre ...pas cadeaux

merci des infos

CAVE CANEM a écrit:

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Merci à vous ... êtes vous arrivez à un résultat de votre côté ?

Cdt.

bonjour
j'ai fait du brosage au bain de soude nitraté , c'est facile à faire mais fut etre pile en température , cela donne un beau noir profond , le damas à la couche , avec des produits du commerce (au sel d'antimoine ) ca va pas trop mal , faudra que j'essaye le bleui des lames , ....une autre paire de manche!!!

marlain4648 a écrit:

bonjour
j'ai fait du brosage au bain de soude nitraté , c'est facile à faire mais fut etre pile en température , cela donne un beau noir profond , le damas à la couche , avec des produits du commerce (au sel d'antimoine ) ca va pas trop mal , faudra que j'essaye le bleui des lames , ....une autre paire de manche!!!

Bonsoir
les bronzages je les maitrise fussent aux bains ou à la couche mais en matières de restauration s'est à la couche sur des armes
s'est vraiment pour les bleus sur lames que je suis en chasse

jeanono62 a écrit:

Bonjour,
n'oubliez pas le trempage quelques jours dans du pétrole lampant; comme c'est un liquide d'une trés grande fluidité, il va décoller la fine rouille. Ensuite on frotte légèrement( brosse à dents).
Le pétrole lampant est un excellent dégrippant ( il serait dans la composition des produits vendus dans le commerce et encore moins cher que la WD 40)
Cordialement

+1. Bon conseil.

Bonsoir,

Quelques photos prises au musée du Klingenthal :





Cordialement

beaux essais ....

merci pour l’échelle de température

pour le bleu , 316 ° au four à bois on devrai y arriver , je vais essayer .....des que possible
pour pas bousiller une lame de sabre , on doit pouvoir essayer sur une baio ? faut tenir la température combien de temps ?

visiblement le bleu est plus soutenu à 317°

le temps .. alors la s'est fonction de l'étanchéité du four et de la pièce et de la source de chaleur je vais tache de le faire un bac dans une bouteille en acier et d' un bain de sel régulé avec un thermocouple

Bonjour,

Vous pouvez appeler le conservateur du musée Marc Adolf (Président de l'association pour la sauvegarde du Klingenthal) pour connaitre les temps de maintien à température pour chaque couleur.

Bien cordialement