CHASSEUR A CHEVAL 1792

Un sabre sans bracelet de suspension n'est pas symptomatique d'un sabre germanique en effet.
Par contre, si vous avez les trois caractéristiques: fourreau fer, fourreau sans bracelet, et monture fer, vous avez toutes les chances d'avoir un sabre germanique, en tout cas pas français. Il se peut bien sûr que les Français les aient utilisés à la marge en cas de prise.

Logique en effet !

Le sujet des armes dites "germanique" -- il faudrait dire produites à Solingen -- avait été largement développé fin 2012
https://www.passionmilitaria.com/t51556-sabre-officier-hussards-bercheny?highlight=bercheny
La conclusion était qu'elles étaient apparues en France à la fin du règne de Louis XVI, étaient très populaires chez les officiers qui les acquéraient en Allemagne au fil des campagnes ( prises ou achetées), et furent utilisées jusque sous le Consulat et sans doute bien au delà.
Les plus anciennes ont des lames plus longue ( 82,5 cms pour le mien), se terminant en langue de carpe , les pitons des anneaux de bélières sont fixés sur le fourreau en fer ( pas de bracelets ) , soit, sphériques directement brasés sur la tôle, soit pour les plus anciens - ou les plus coûteux ? - en forme de diamant avec une embase soudée sur le fourreau.
Le mien : le fourreau est une fabrication maison. Il fait impression à condition de ne pas le l'examiner de trop près.

J'adore la discussion,
ayant tendance à chercher la polémique facilement.
Voilà une photo du 3ème élément, mais quelle que soit sont origine, prise ou achat, je lui garde mon estime d'officier du Consulat, peut-être du fait de la lame bleuie, mais surtout par le résultat de l'authentification passée:
.
" />

Hello à tous.
Pour en avoir discuté à plusieurs reprises avec Mr Michel pétard, ce type de sabre est bien Français.
Bien cordialement.

superbe post,
voici ici ma relique que j'apprécie beaucoup :


on peut distinguer " honneur patrie" sur la lame.

Ah, oui!
Une relique comme celle-ci, je prends tous les jours et la mets au mur avec ses congénères

Superbe relique, où a t elle été trouvée ?
Pour le sabre ci dessous, pas de bracelets de suspension mais le fourreau est en laiton, le talon comporte la signature des frères Weyersberg fabricant à Solingen.




Un modèle à la garde quasi identique, manifestement du même fourbisseur, figure en page 340 du livre de Christian Blondieau, mais avec un fourreau à anneaux de bélière.

nansouty
Là, c'est le sommum du genre.
Vivat Hussard

Bonjour les amis,

Meilleurs voeux pour cette année 2016.

Tous les sabres de ce post sont vraiment superbes.

Toutes mes félicitations aux heureux possesseurs.

Amicalement.

Ce sabre est sublime bravo !!
pour ma relique je ne connais pas le lieu de la trouvaille, il a du le voir de près le champs de bataille selon moi

Bonjour

Je suis en retard a ce post, mais quelles sabres pour les yeux! superbe.

Nansouty - ton collection

Amicalement

c'est sympa de réactiver de vieux post, on ale plaisir de les relire!!!! et de voir de belles pièces!!!merci

Bonsoir,

Cathelineau a écrit:

Monture en fer pour le modeste Cathelineau, plus sompteux pour le plus extravagant Charette...
Je ne sais pas si pour Charette le sabre correspond à celui porté, ou s'il s'agit d'un choix du peintre.
Pour Cathelineau le peintre fut assez libre (voir mon article sur ce tableau: http://www.histoire-pour-tous.fr/arts/4435-jacques-cathelineau-par-anne-louis-girodet-trioson.html).

Cordialement.  

La réactivation de ce poste me donne l'occasion de remercier Cathelineau pour l'histoire du tableau de Girodet consacré au 1er généralissime de la Grande Armée Vendéenne (c'est le coeur d'un vendéen qui parle).

De mon côté, lorsque j'avais fait des recherches sur Henri Allard, l'aide de camp de La Rochejaquelein (le plus jeune généralissime des Vendéens) et auquel j'avais consacré un article paru dans la revue du Cercle Généalogique Vendée, j'avais retrouvé ce qu'avait dit cet homme du même âge que son chef suprême en 1793, lorsqu'on lui avait présenté le tableau réalisé par le peintre Guerin,... mais ceci est une autre histoire qui mérite un post à elle seule.

Amicalement.

Merci.

Bonjour,

L'intérêt pour le sabre "modèle 1792" ayant été ravivé par un autre post consacré au sabre de hussard, je me permets sans vergogne de relancer ce vieux sujet.

L'appellation "modèle 1792" ne peut s'appliquer qu'à des sabres d'officier. Le sabre réglementaire destiné à la troupe est le sabre de chasseur à cheval modèle 1790 (dont une version d'officier existe aussi). C'est ce qui explique la grande variété des sabres 1792, les officiers se fournissant chez différents fourbisseurs. Du moins, c'est une raison supplémentaire, la période Révolutionnaire se caractérisant par un manque d'uniformité des productions, même pour la troupe.

Ce sabre d'officier de chasseurs à cheval "modèle 1792" est ainsi appelé en référence à une lettre du 15 janvier 1792 envoyée par le ministre ministre Narbonne aux chefs de corps des troupes à cheval, afin de fixer quelques points de détail relatifs aux uniformes préconisés par le règlement provisoire de 1791. Voici les quelques lignes relatives au sabre des officiers de chasseurs à cheval :
https://gallica.bnf.fr/ark:/12148/bpt6k49608c/f103

Cordialement

Bonjour,
Quel sabre de troupe a équipé les chasseurs à cheval sous le consulat? J'imagine qu'il restait des sabres 1790, qu'il y avait peut-être des sabres dits "an IV"...puis des sabres an IX à 3 branches...
Stef

Bonsoir,

Sous le Consulat, pour la troupe, le sabre réglementaire est le sabre de chasseur modèle 1790, puis les sabres de cavalerie légère modèles an IX et XI. Pour les officiers, c'est en théorie le modèle 1792, puisqu'aucun remplaçant officiel n'est prévu. Dans la pratique, il règne un manque certain d'uniformité

Cordialement

Voici un sujet que je vais ouvrir très bientôt :

Bonjour,
Sur l'hétérogénéité de l'armement: une planche de P. Benigni tirée des ouvrages du Cdt Buquoy d'après des dessins du général Vanson et du Colonel Joly, 2 trompettes du 7ème chasseur en 1810...
Dans cet ouvrage des dessins de Van Huen et Bucquoy d'après Seele montrent des chasseurs du 7ème régiment en 1800 avec des sabres de hussard à une branche

Chasseur du 7ème en grande tenue (1804 avec un sabe 1790) mais Bucquoy ne cite pas sa source

En effet, cette représentation de deux trompettes du même régiment, l'un avec un an XI, l'autre avec une version révolutionnaire de sabre de hussard modèle 1776/1777, est particulièrement éloquente, même si elle n'est pas une source en soi.

Merci d'avoir illustré le débat de façon si intéressante.

A toutes fins utiles, voici comment étaient armés les chasseurs à cheval selon le règlement de 1786 :

https://gallica.bnf.fr/ark:/12148/bpt6k9744151h/f121.image

L'article 15, p. 96, est étonnant. Ne manquez pas de le lire.

Cordialement