Sabre-Briquet An IX (Consulat / Premier Empire)

Bonjour,

Visiblement une production de fourbisseur privé en 1837, acheté par une municipalité pour sa Garde nationale. Possible que ce fourbisseur ait utilisé d'anciennes poignées (déjà marquées du V) qu'il aurait remontées et re-poinçonnée ?

Cordialement.

Bonjour
S'il est propriété de l'Etat, il n'est pas propriété de la municipalité, juste mis à disposition normalement...
Cordialement
Philippe

On a des documents sources pour les fusil mais en a-t-on sur les sabres briquet ?
Sait-on réellement si l'arme était fournie par l’État ? Ou si l’État donnait une enveloppe pour le faire ?
A quelle échelon cela était-il géré ? Le Préfet ?
Je rappelle que le marque PDL est très varié, ce qui peut faire penser à des achats et marquages locaux.

Mais bon, pour en revenir au marquage V je sous-entends juste que ce sabre proposé par un fourbisseur puisse être un remontage d'époque.

Bien cordialement.

Les armes fournies par l'Etat sortaient de stocks des arsenaux militaires, mis à disposition des communes par les préfectures, distribution contrôlée par la Gendarmerie. Celles qui ne sont pas propriété de l'Etat ne sont pas estampillées PDL évidemment.

Cordialement
Philippe

Bonsoir,

Et voici l'An IX retrouvant sa place dans la lignée:



Il manque franchement un 1767 à poignée monobloc et oreillons figuratifs... Nouvel objectif !

Cordialement.

On en voit passer de temps en temps, mais plus rarement quand même que le modèle initial en deux parties. Déjà une belle série de constituée !
Après il te manquera les modèles de la Garde, c'est déjà plus dur pour le portefeuille... Mais les imitations faites pour la Garde Nationale sont encore accessibles, bien que peu fréquents aussi

Cordialement
Philippe

Bonjour,

Oui, le briquet de la Vieille Garde est aussi un objectif, mais pas à court/moyen terme, justement du fait de son prix. En parlant de ça, que pensez-vous de celui-ci:
[Vous devez être inscrit et connecté pour voir ce lien]
Il est très beau mais vu l'état d'usure général, j'ai l'étrange impression que le dos de la lame a été re-gravé. Non ?

Un 1767 à poignée monobloc et oreillons figuratifs il y en a un en vente en ce moment à 200€, un montage révolutionnaire avec une lame plus ancienne. Toujours intéressant mais un peu cher.
Il doit y en avoir des biens poinçonnés Ancien Régime aussi, mais je n'en vois pas.

Et enfin je cherche aussi un bon 1767 à poignée en deux parties, mais à la lame bien gravée. Mais là aussi c'est le portefeuille qui freine vu les prix pratiqués sur le net. J'attends l'occasion en bourse ou entre particuliers.

Bien cordialement.

Bonsoir,

J'ai pris le temps de prendre une photo en macro et de mesure le poinçon illisible. On note le sommet irrégulier et a base à 3 côtés.
La forme et les dimension correspondraient-elles à des choses connues sur vos sabres ? Au faisceau de licteur ?



Bien cordialement.

Bonjour,

Normalement, la bibliographie donne 36 cannelures pour les sabres briquet de l'An IX.
Celui présenté dans ce sujet, dont la poignée est poinçonnée de Versailles et qui serait de 1800 / 1803 en compte 38. 38 également pour cette poignée versaillaise ( [Vous devez être inscrit et connecté pour voir ce lien] ).   Ce contemporain ( [Vous devez être inscrit et connecté pour voir ce lien]  )dont la poignée est poinçonnée de Klingenthal en a 36.  Il me semble que la poignée de celui de Rednax qui vient de Klingenthal en a 36. Cet autre qui semble être de 1803-4 ( [Vous devez être inscrit et connecté pour voir ce lien] ) dont la poignée est poinçonnée de Klingenthal en compte 33.

Parmi les possesseurs d'An IX consulaires, serait-il possible de savoir le nombre de cannelures, le lieu de fabrication et la fourchette chronologique ?
On peut se demander si le nombre de cannelures n'a pas varié selon les manufactures et/ou la période... Allant vers une diminution progressive du nombre de cannelures aboutissant à l'An XI et ses 28 cannelures.

Cordialement.

37 en ce qui concerne celui que je viens d'acheter

Bonjour Cathelineau,

il est possible qu'à la suite d'usure ou de défectuosités les maquettes servant à former les moules de poignées aient été changées par d'autres gravées légèrement différemment par les ouvriers de la manufacture.

Si je me réfère à un calibre de contrôle de poignée de baïonnette chassepot que je possède, les cannelures (ou plus exactement les cordons , cannelures étant en creux et cordons en reliefs) n'apparaissent pas sir ce calibre qui donne uniquement le profil extérieur de la poignée. Donc lors des contrôles un cordon de plus ou de moins ne sera pas détecté.

Peut être est-ce la raison de ces variations dans le nombre de cordons des sabres briquets, indépendamment du nombre de cordons définis par les règlements...après tout ce n'est pas cela qui rendra le briquet inutilisable!

N'ayant pas vu les tables de construction des divers modèles de briquets, je ne peux pas assurer que le nombre de cordons a changé d'un modèle à l'autre, mais si les auteurs classiques donnent cette précision, je pense que c'est très probable, bien que cela pourrait aussi de leur part être une façon de "régulariser et officialiser" ces variances, les collectionneurs ayant bien souvent besoin de se conforter sur des petits détails mineurs...

Bonjour Nansouty,
De quelle manufacture vient ce Briquet An IX ?

Bonjour Curly,
Fort possible en effet. Mais peut être a-t-on d’emblée une différence entre les productions de Versailles et de Klingenhtal (et qu’ensuite ces dernières évoluent, suite à des RETEX ou juste pour les raisons que tu as invoquées).
Merci pour le rappel sur le vocabulaire spécifique cordon / cannelures.
Il serait fort intéressant de retrouver les tables de construction, une idée d’où elles pourraient être ? Châtellerault ?

Cathelineau a écrit:

Bonjour Nansouty,
De quelle manufacture vient ce Briquet An IX ?

Bonjour Curly,
Fort possible en effet. Mais peut être a-t-on d’emblée une différence entre les productions de Versailles et de Klingenhtal (et qu’ensuite ces dernières évoluent, suite à des RETEX ou juste pour les raisons que tu as invoquées).
Merci pour le rappel sur le vocabulaire spécifique cordon / cannelures.
Il serait fort intéressant de retrouver les tables de construction, une idée d’où elles pourraient être ? Châtellerault ?

Réponse dans les jours qui viennent, le briquet est en transit

Une photo de l'autre côté aurait peut-être permit de voir les poinçons de la garde.

A ma connaissance les archives déposées à chatellerault ne remontent pas aussi loin, guère avant 1840.

Si archives il y a à ce sujet elles sont plus certainement à Vincennes, à la condition qu'elles n'aient pas été détruites ou volées (hélas j'ai pu constater d'une année sur l'autre la disparition de pas mal de documents anciens et il y a - ou avait - une série de cartons vides dans lesquels était une note relatant le litige avec un collectionneur/auteur, bien connu dans les années 60, à la suite de la disparition de la plupart des documents relatifs à la période armes à percussion....déplorable, mais il y a des gens comme ça surtout qu'à l'époque il n'était pas possible de photocopier ou scanner les documents.......................................

Il faudra que je regarde leurs inventaires numérisés et qu'éventuellement je leur demande directement.
Dans mes docs je ne dois avoir que des inventaires de registres matricules.

Cathelineau a écrit:

Une photo de l'autre côté aurait peut-être permit de voir les poinçons de la garde.

Je fais un complément de photos dés que possible. Il s'agit d'un achat intuitif "à la volée" et à petit prix. L'aspect général m'a fait bon effet.

Bonjour,
Ariès précise que dans la terminologie de l'époque on disait" hélice".
Cordialement
Philippe

Bonjour,

De quelle manufacture est-il ?

Cordialement.

Une question idiote : le fait que les torons soient en hélice ne peut il expliquer que selon la position de la poignée au comptage on en retrouve entre 36 et 38 ?

"Hélice" n'est qu'une appellation, ils ne sont pas hélicoïdaux mais bien droits.

Cathelineau a écrit:

Bonjour,

De quelle manufacture est-il ?

Cordialement.

Il est de Klingenthal,

Merci !
Il semblerait donc qu’à Versailles on ait fondu des poignées à 38 hélices tandis qu’à Klingenthal on en fondait à 36 et(/puis ?) 33 hélices.

Ça en fait des hélices !

Cathelineau a écrit:

Merci !
Il semblerait donc qu’à Versailles on ait fondu des poignées à 38 hélices tandis qu’à Klingenthal on en fondait à 36 et(/puis ?) 33 hélices.

Cathelineau je suis vraiment impressionné par tes connaissances et esprit d'analyse

Vraiment Bravo avec un grand B

Cathelineau a écrit:

Merci !
Il semblerait donc qu’à Versailles on ait fondu des poignées à 38 hélices tandis qu’à Klingenthal on en fondait à 36 et(/puis ?) 33 hélices.

Cathelineau je suis vraiment impressionné par tes connaissances et esprit d'analyse

Vraiment Bravo avec un grand B

Un des principaux reproches que l'on faisait à ce sabre ( sans parler de la fragilité du fourreau), c'était de glisser en main justement à cause du trop grand nombre d'hélices. Il semble donc que Klingenthal ait essayé de réduire ce nombre pendant la période de production contrairement à Versailles.
Le nombre de briquets d'infanterie An IX livrés par cette dernière manufacture est relativement modeste, comparativement au nouveau modèle
Philippe

Bonsoir,

Merci Patpat, vous flattez !

Cave Canen, d'où viennent ces chiffres de production ?
Pour l'histoire du sabre qui glissait (ou du moins qui avait cette réputation car pour échapper un sabre avec garde faut le faire... ) je l'ai aussi lu quelque part, il faut que je retrouve où.

Bien cordialement.

dans le livre de Bottet sur la manufacture.
Cordialement
Philippe

Cet ouvrage manque cruellement à ma bibliothèque à ce que je vois.
Il va falloir que j'y remédie, bien qu'il ne soit pas donné...