Groupe de documents d'un soldat français WW1

Bonjour,

Je vous présente ma rentrée du jour, constituée de documents d'un soldat ayant combattu pendant la 1ère guerre mondiale au sein du 3ème régiment d'artillerie coloniale. Ce régiment existe toujours aujourd'hui, sous l'appellation de 3ème RAMa.
Le lot de documents comprend:
- une citation individuelle à l'ordre du régiment pour des faites datant du 12 juin 1918
- une citation collective du régiment à l'ordre de l'armée pour des combats de juin à novembre 1918
- une carte du combattant attribuée en 1937
- la médaille militaire attribuée en 1983

D'après la citation individuelle, l'homme était maréchal des logis automobiliste. Il a été décoré pour avoir ravitaillé sa batterie durant un violent bombardement d'obus explosifs et toxiques.
Peu coutumier des recherches historiques françaises, quelqu'un saurait-il me dire où se situait le régiment à ce moment-là?
Quand on parle de ravitaillement, on parle d'une cargaison d'obus ou de la soupe? L'un fait moins sexy que l'autre, mais après tout, les mêmes obus produisent les mêmes effets de toute façon!

Place aux photos. Les médailles ont été ajoutées pour la photo et tenir le diplôme de la MM, et ne sont pas forcément les bonnes.








Greg.

Bonjour,

son père, Joseph Marie, était industriel. Sa mère, Angèle Clarisse Irma Marie Louise Ancelin, était sans profession. Ils vivaient au 159 du faubourg Poissonnière dans le IXème.

Il se marie dans le XVIIème le 28 janvier 1922 avec Marie Amélie Simone Femeliaux. Ils vivaient au 66 de la rue Rodier dans le IXème en 1932 et avaient des immeubles à Boureuilles, aux lieux dits Bois le Doux et Bolante.

Il est décédé le 5 avril 1986 à St Cloud.

Archives de la ville de Paris, 1895, naissances, 09 V4E 8813
Bulletin meusien, 30 janvier 1932.

Cordialement

Merci!

Il est mort 2 jours avant son 91ème anniversaire du coup.

Greg.

Pour la citation individuelle, "le 12 juin, après une puissante préparation d'artillerie, l'ennemi tente une attaque sur le front Aisne-Coeuvres. Bien que soumis à de violents tirs de neutralisation et en dépit de pertes sévères, le régiment réussit, par son feu, à faire avorter l'attaque ennemie devant le front du 43ème R.I. (le 143ème R.I. allemand et le  6ème yoegerbataillon attaquaient ce front; on l'a su le lendemain par un ordre trouvé sur un prisonnier fait par la division marocaine). De son côté, le 1er groupe, bien que très éprouvé,  lui aussi, par le feu de l'artillerie ennemie, n'en exécutait pas moins avec précision tous les tirs qui lui étaient demandés ou prescrits".

Il devait faire partie du 3ème groupe, qui ravitaillait, en camions, les batteries en munitions, ce jour-là. Ce qui expliquerait sa fonction d'automobiliste.

Historique du 3ème régiment d'artillerie coloniale 1914-1918; Librairie Chapelot, Paris; p; 28.

Extrait du JMO du groupe pour ce jour, 12 juin 1918 : "bombardement ennemi violent à 2h30. Attaque boche. Ravitaillement en munition malgré marmittage. La batterie prise sous le barrage violent boche tient malgré tout 9000 coups jusqu'à 12h".
On dénombre un tué (un lieutenant) et plusieurs blessés.

JMO du 3ème groupe du 3ème RAC; 26 N 1229/10.

Super, merci! Ce n'était donc pas la soupe!!!

Greg.

Non bien au contraire.

Je vous en prie.