Diplômes signés des Generalfeldmarschall Küchler et Reichenau

Bonjour à tous,

Je suis ravi de vous présenter ma dernière acquisition : un diplôme d'attribution de la KVK2 signé par l'un des 25 maréchaux de la Wermacht, le generalfeldmarschall Georg von Küchler :







Le document date de la veille de sa destitution par Hitler. Küchler commandait en effet le groupe d'armées Nord, dont une partie assiégeait Leningrad. Le 17 janvier 1944, les fronts de Volkhov, de Léningrad et de Bryansk ont dégagé la ville de Léningrad assiégée depuis plus de deux ans par le groupe d'armées toujours commandé par le maréchal Küchler. Il ordonna un repli sur la ligne Panther-Wotan en Estonie, avec l'aval d'Hitler. Hitler le mit à la retraite d'office et le remplaça par Walter Model.











En 1940 pendant la campagne de France, Georg von Küchler commande la XVIIIe armée de la Wehrmacht, intégralement engagée contre la poche de Dunkerque. Dans son journal de guerre, il salue la valeureuse résistance des troupes françaises :

« Malgré notre écrasante supériorité numérique et matérielle, les troupes françaises contre-attaquent en plusieurs endroits. Je ne parviens pas à comprendre comme d’aussi si valeureux soldats, luttant en divers endroits à un contre dix (parfois même un contre trente), parviennent à trouver encore suffisamment de force pour passer à l’assaut : c’est tout simplement stupéfiant ! Je retrouve chez les soldats français de Dunkerque la même fougue que celle des poilus de Verdun en 1916. Depuis plusieurs jours des centaines de bombardiers et de canons pilonnent les défenses françaises. Or, c’est toujours la même chose, notre infanterie et nos chars ne peuvent percer, malgré quelques succès locaux éphémères. Le commandement français a très habilement installé sa troupe et son artillerie. Je crains que Dunkerque soit un échec pour nous : la quasi-totalité du corps expéditionnaire britannique et la plus grande partie de la 1re armée française vont nous échapper, car quelques milliers de braves nous barrent l’accès à la mer. C’est consternant, mais c’est ainsi. »
« Dunkerque m’apporte la preuve que le soldat français est l’un des meilleurs du monde. L’artillerie française, tant redoutée en 14-18, démontre une fois de plus sa redoutable efficacité. Nos pertes sont terrifiantes : de nombreux bataillons ont perdu 60 % de leurs effectifs, parfois même plus ! «
«  En résistant une dizaine de jours à nos forces nettement supérieures en effectifs et en moyens, l’armée française a accompli, à Dunkerque, un superbe exploit qu’il convient de saluer. Elle a certainement sauvé la Grande-Bretagne de la défaite, en permettant à son armée professionnelle de rejoindre les côtes anglaises. »






Le voici inculpé à Nuremberg à la demande des soviétiques.

Bonsoir
Très intéressants documents, j'ai beaucoup lu et je ne connaissais pas cet hommage au défenseur français de Dunkerque.
Merci du partage

Bonsoir Muru,

Je ne le connaissais pas non plus et j'en ai été fort surpris. Il fallut que cela soit un Allemand pour saluer le courage et la combativité du soldat français défendant Dunkerque et le rembarquement anglais.

Bonjour à tous,

Je cherche à identifier l'unité du récipiendaire, un officier du corps administratif ?
Si une bonne âme pouvait se dévouer, elle aura toute ma gratitude !

Magnifique

Bonjour et merci Cedzy !

Bonjour,

Son unité est l'unité de commandement (un peu comme un Stab) d'une (ou des) Brückenkolonne type "M36 Dö"

Il y avait plusieurs unité utilisant ces types de pont, d'après le Lexikon 6 colonnes.
Il s'agissait d'unités de corps d'armée, donc j'ignore l'emplacement exact de cette Führungstrupp dans l'organigramme... Est-ce que cette troupe était affectée à l'une des colonnes, ou à la cohérence des 6 colonnes ?

Bonjour Klaus et grand merci de ton aide !

Donc un officier "pontonnier" du génie ?

Bonjour à tous,

Un cliché en couleurs du général von Küchler à Paris pour le défilé de la victoire en juin 1940 :

mc a écrit:

Bonjour Klaus et grand merci de ton aide !

Donc un officier "pontonnier" du génie ?

Mon message n'a pas du passer, je pensais avoir répondu, mais oui c'est mon avis !

Merci Klaus !

Le type "M36 Dö" est donc bien un modèle de pont ?

Bonjour
Merci pour partage très intéressant.
JC

mc a écrit:

Merci Klaus !

Le type "M36 Dö" est donc bien un modèle de pont ?

Hello,

Je pense, mais malheureusement je ne peux pas le confirmer avec une photo...
Les autres "Brückenkolonnen" sont toujours désignées de ce type : Brüko B, J, K,... la lettre désignant le type de pont que transporte la colonne.

Ce sujet mentionne les types de pont (dont le "tien"), mais pas de photo n'est montrée malheureusement :
https://www.forum-der-wehrmacht.de/index.php?thread/36663-zusatzbuchstaben-f%C3%BCr-br%C3%BCcken-kolonnen/

Merci encore de ton aide. Je vais essayer de trouver des clichés de ce type de pont.

Bonjour à tous,

D'autres clichés du generalfeldmarschall von Küchler :

Küchler avec Paul Hausser et Werner Ostendorf :

Bonjour

J'ai trouvé cette information sur "Forum der Wehrmacht" forum en allemand, c'est une traduction automatique.




Cordialement

Bonjour Adler,

Je te remercie beaucoup de ton aide, cela permet d'identifier le type de pont.

Bonjour,
Avec plaisir !

Bonjour à tous,

En attendant de trouver des clichés du modèle du pont DÖ M36, voici un film (muet ?) très intéressant qui décrit l'installation d'un pont :

https://www.youtube.com/watch?v=-c0NMGuv1mE

Salut Flo,

Intéressant comme diplôme. La KVK permettant de récompenser des soldats loin des combats, le panel d'unités peut être extrêmement large, beaucoup plus que pour les croix de fer.
Il est probablement difficile de trouver un autre diplôme de cette unité là.

Je suis peu porté sur les KVK, mais j'avais craqué une fois sur un diplôme attribué à un chef d'une fanfare militaire, pour l'exotisme de l'unité justement.

Greg.

Salut Greg,

Ce n'est pas tant le diplôme que la signature qui me plaît. Il est peu courant de trouver des signataires de son envergure. L'unité et la fonction du récipiendaire sont en effet inhabituels.

Bonjour à tous,

Un diplôme signé, lui, du generalfeldmarschall Walter von Reichenau ( né le 8 octobre 1884 à Karlsruhe et mort le 17 janvier 1942 à Poltava) :





(je ne parviens pas à les mettre à l'endroit)

Hello,

Encore une signature intéressante sur un diplôme, bravo à toi !
Son remplacement par Paulus aura quelques conséquences sur la suite...

Si tu n'avais pas l'unité, c'est de la logistique hippomobile : Pferde Transport Kolonne 1./542

Salut Klaus,

Je te remercie beaucoup de ton aide !

Bonjour belle rentrée ! J’aime beaucoup

Bonjour Gaby,

merci à toi !

Le diplôme est resté, semble-t-il, longtemps sous cadre.

Voici quelques éléments biographiques :

Il est le fils du général Ernest Von Reichenau et s’engage dans l’armée en 1902. Décoré de la croix de fer de première classe, il termine la première guerre mondiale avec le grade de capitaine. Von Reichenau est officier d'état major sous la république de Weimar. À partir de 1931, il est chef d'état-major au service de l'inspecteur des transmissions dans la Reichswehr et, plus tard, sert en Prusse-Orientale avec le général Werner von Blomberg. Il est présenté à Adolf Hitler en 1932 et von Reichenau se joint au parti nazi peu de temps après.
Lorsque Hitler prend le pouvoir en janvier 1933, Blomberg devient ministre de la guerre et von Reichenau est placé à la tête du bureau ministériel, agissant comme officier de liaison entre l'armée et le parti nazi. Il joue un rôle de premier plan en persuadant les dirigeants nazis, dont Hermann Göring et Heinrich Himmler, d'écarter Ernst Röhm et la SA du pouvoir pour que l'armée appuie le régime nazi. La nuit des Longs Couteaux, en juillet 1934, est le résultat de cette action.
En 1935, von Reichenau est promu au grade de général de corps d'armée et nommé commandant du Wehrkreiss VII à Munich. En 1938, alors qu'on oblige Blomberg à quitter le commandement de l'armée, von Reichenau est le premier choix d'Hitler pour le remplacer, mais de vieux chefs, dont Gerd von Rundstedt et Ludwig Beck, refusent de servir sous ses ordres, obligeant Hitler à revenir sur sa décision. L'enthousiasme de von Reichenau pour le nazisme déplait foncièrement à de nombreux généraux. En septembre 1939, von Reichenau, secondé par son chef d'état-majour le Generalmajor Friedrich Paulus, remporte de vifs succès à la tête de la 10e armée pendant l'invasion de la Pologne. En 1940, il dirige la 6e armée avec la même réussite pendant l'invasion de la Belgique et de la France, ces succès lui valent d'être promu par Hitler en juillet Generalfeldmarschall.
Pendant l'invasion de l'Union soviétique, en juin 1941, von Reichenau commande une nouvelle fois la 6e armée qui s'empare de Kiev et Kharkov.
Le 12 janvier 1942, alors que von Reichenau a effectué son cross habituel par moins vingt degrès, il est victime en milieu de journée d'une hémorragie cérébrale qui le plonge dans le coma. Cinq jours plus tard, il est acheminé par avion pour une opération de la dernière chance vers Leipzig, l'appareil qui le transporte ratant un atterissage intermédiare. Von Reichenau est cette fois mortellement blessé.  C'est à Berlin que se dérouleront le 23 janvier 1942 les funérailles du Generalfeldmarschall.

Bonjour,
merci du partage et de ses informations
cdt
marc

Bonjour Relik et merci !