Fliegerfaust, l'arme individuelle de combat sol-air

Bonjour
je poursuis mes petits topos sur des armes de fin de guerre de l'armée allemande avec le Fligerfaust.
En gos, le contexte en 1945, c'est une suprématie aérienne quasi totale des alliés, qui clouent au sol les troupes allemandes. Alors, malgré une industrie bien démollie par les bombardements, les ingénieurs allemands sortent ce mini lance-roquettes multiples qui tire des munitions de gros calibres.


Fliegerfaust – Luftfaust B

Fin 1943 est lancé un appel d’offres pour une arme antiaérienne d’infanterie. La maîtrise croissante du ciel par les alliés nécessite un renforcement des moyens de lutte anti-aériens. La firme Hasag de Leipzig, qui fabrique déjà le panzerfaust, répond à cette nouvelle demande en créant le Luftfaust A, une arme portative dotée de 4 tubes de fusées d’un calibre de 20 mm, capables de saturer une zone de 60 mètres à 200 mètres. Les munitions étaient chargées de 19 grammes d’exposif et projetées à la vitesse de 380 mètres/seconde. Mais l’arme n’est pas jugée assez efficace et n’est pas retenue.

Un second prototype est alors proposé : c’est le Luftfaust B, équipé cette fois-ci de 9 canons, équipé de roquettes de 20 mm, avec une mise à feu électrique toute les 0,2 secondes et une capacité de dispersion de 60 mètres à une distance de 500 mètres. Le modèle est retenu et adopté par le Heereswaffenamt le 26 novembre 1944. L’arme pèse 6, 5 kg, avec son chargeur de 9 roquettes, pour une longueur de 1, 5 mètre.
La commande passée par l’armée porte sur une dotation de 10 000 lanceurs et 4 millions de roquettes de 20mm. La production en série de ces armes anti-aériennes est lancée chez Hasag mais aussi chez Hasay à Altenburg. Il est prévu de démarrer la production en janvier 1945, mais le contrat ne sera finalement signé qu’en mars 1945. Et le nombre d’armes commandé ne sera jamais atteint. Il semble que 80 à 100 Luftfaust aient été produits et testés. En fin de guerre, des exemplaires seront d’ailleurs retrouvés à Berlin et Dresde.
Un prototype de Luftfaust C sera également testé, doté de 6 canons pour des roquettes de 30mm. Il restera au stade de prototype, la fin du conflit mettant un terme au projet.

Le FLiegerschreck
Les Allemands testèrent également, dans les moyens de lutte anti-aérienne, un nouveau projectile utilisable dans le panzerschreck (lance-roquette) déjà en service : c’était une munition «  fliegerschreck » (« terreur des avions »), une variante spéciale pour la lutte anti-aérienne. Le projectile pouvait être lancé via le tube du panzerschreck. Les nouvelles munitions utilisaient une ogive contenant une charge explosive, qui dispersait 144 petites charges incendiaires. Il suffisait d’adapter sur le tube du panzerschreck une grille de visée simplifiée similaire à celle utilisée sur les mitrailleuses anti-aériennes. Le développement de ces nouvelles munitions s’est achevé achevé en janvier 1945, et les estimations de production ne dépassent pas les 500 roquettes fliegerschreck produites.

Bonjour,

Ce post est intéressant et nous fait découvrir ces wunderwaffen qui fort heureusement sont arrivées trop tard.

Bonjour,

Merci GS.59 du partage, moi qui suis passionné des armes allemandes depuis ma découverte d'un G98 dans un terrain en friches en rentrant de l'école primaire, je ne connaissais pas.

Gilles

ce n'est pas Gribich qui est initiateur de ce post ! ?

GMCollection a écrit:

Bonjour,

Merci GS.59 du partage, moi qui suis passionné des armes allemandes depuis ma découverte d'un G98 dans un terrain en friches en rentrant de l'école primaire, je ne connaissais pas.

Gilles

Bonjour,

Ce sont pour beaucoup des armes remarquables mais souvent trop parfaites pour le champ de bataille. J'ai vu un reportage qui comparait les armes allemandes et alliées. Il s'avère que les exigences allemandes étaient trop élevées et même en fin 44, début 45 bien trop d'armes étaient refusées aux tests alors qu'ils en manquaient.

J'ai un P08 byf en parfait état avec autorisation et un 98K en calibre civil.

J'avais encore très récemment un C96 1930 (sélecteur supprimé) avec autorisation mais hélas il est passé en A et il est parti à la neutralisation. Ca restera une belle pièce de vitrine avec une sérieuse valeur marchande mais cela reste bien dommage.

Avant-hier chez l'armurier j'ai vu un STG44 détenu jusque là tout à fait légalement avec autorisation par son propriétaire (tir au coup par coup) qui hélas partait à la neutralisation car devenu A.

Bonsoir,

Désolé Gribich, en effet merci pour ce partage.

Gilles

Salut

Encore un super sujet !

Je ne connaissais pas l existence du Fliegerschreck :
Taquiner un avion avec un bazooka ca devait etre complique !

Je pense qu un de ces jours je tenterai la realisation au 1/1 d un Fliegerschreck...

Aller prochain sujet : le Einstossflammenwerfer 46 !

Bonjour
Belle documentation, merci du partage
Salutations
Gmc

Bonjour,
Merci du partage. Je connaissais Le canon coudé, mais pas ce genre de lance roquette. Je
ne savais pas qu'il existait déjà des projectiles à sous munitions en 45.
Passionnant sujet!!

Bonjour,

Merci pour ce post bien documenté !

Cordialement,
Aurélien

Djodje a écrit:

Bonjour,
Merci du partage. Je connaissais Le canon coudé, mais pas ce genre de lance roquette. Je
ne savais pas qu'il existait déjà des projectiles à sous munitions en 45.
Passionnant sujet!!

Bonjour,

Le Soviétiques ont utilisé des bombes à sous-munitions dès 1939 contre la Finlande (voir lien ci-dessous)

https://fr.wikipedia.org/wiki/RRAB-3

Djodje a écrit:

Bonjour,
Merci du partage. Je connaissais le canon coudé

oui le Krummlauf ! c'est un sujet interessant aussi !

Oliv 78 a écrit:

ce n'est pas Gribich qui est initiateur de ce post ! ?

Oui c'est Gribich!!!!

Bonsoir.

J'avais loupé cette publication.
Là aussi une découverte.
Merci.