Insigne de la FNC

Bonsoir,

Voici un insigne de la Fédération Nationale Catholique, pas en lien direct avec le militaria, mais en lien avec la montée des régimes totalitaires dans l'entre-deux-guerre:



En 1924 la victoire du Cartel des Gauches aux élections législative pousse la Droite traditionaliste à organiser la résistance politique face aux mesures anticléricales et anticatholiques que l’ont pressent du nouveau pouvoir en place. Le Général de Castelnau fonde alors la FNC, une association s’appuyant sur le réseau des paroisses et diocèses, relayée par ses organes de presse, pour réaffirmer et défendre l’identité catholique de la France face à la laïcisation en court. La FNC se veut anticommuniste, antimaçonnique et antinazi, rejetant tant le laïcisme voir l’athéisme de la Gauche que les mouvements néo-païens de l’extrême-droite allemande : « Nous combattons plus énergiquement que jamais les doctrines communistes qui poussaient, hier, au déchainement de la guerre parce qu’elles en escomptaient le déclenchement de la révolution mondiale. Nous lutterons contre le fanatisme païen, générateur de haine entre les peuples et de destruction de toute civilisation chrétienne ».

Ayant bien compris que les totalitarismes profitent du vide créé par la sécularisation des sociétés modernes, la FNC cherche à les combattre en redynamisant le Christianisme : « On [n’abat pas l’hitlérisme] à coups de canon ou de bombes d’avions, on ne l’écrase pas sous les chenilles des chars d’assaut […]. On ne peut en dissiper l’envoutement tragique qu’en lui opposant une autre doctrine, une autre mystique, une autre explication de l’homme et du monde, une autre raison de vivre, de se dévouer et, s’il le faut, de mourir ».



L’insigne en écu de la FNC représente un chevalier portant un drap marqué de la profession de foi « Credo » / « Je crois », le tout surmonté d’un phylactère bleu émaillé où apparaissent les trois lettres « FNC ».



Source : Philippe Guimberteau, Les mouvements nationalistes français 1920 – 1945, Uniformes, 2016.



Bien cordialement.