Ma collection : uniformes-coiffures-archives de la Coloniale et la colonisation

Bonjour Poddichini,

Merci de nous faire partager ces superbes tenues et félicitations pour l'exposition.
J'imagine bien que les rencontres seront des plus enrichissantes pour tous les participants.
Cordialement,
JLUC

Merci JLUC pour le message.

Oui, nous réunissons toutes les classes de 1ère au même moment pour la rencontre avec les Anciens combattants. Cela va être un moment très enrichissant.

Poddichini.

Bonjour,

en attendant la vareuse de l'artillerie coloniale, voici mes rentrées d'aujourd'hui sur mon thème de prédilection.

Deux cartes des colonies françaises : une carte générale de l'Afrique, années 1880, et une carte des colonies françaises, après 1887 (car constitution de l'Indochine française).

Puis, un beau don, de la part d'un collègue enseignant : le béret de para de son parrain, au Congo belge. Malheureusement, pas de marquage ni d'insigne, mais encore la trace de celui-ci vous verrez.

J'aime bien.

Poddichini.

Voici le même modèle de béret, avec l'insigne :




Source : http://www.belgianalliedmilitaria.com/ForSale.html

Poddichini.

Identification du régiment : 2ème bataillon commando de Flawinne.

Poddichini.

Bonjour à tous,

je vous présente aujourd'hui ma nouvelle vareuse de la coloniale, reçue cet après-midi. Il s'agit d'une tenue de sortie mdle 39 de l'artillerie coloniale, du tailleur Boyer à Paris. Etat parfait, beaux insignes rouges de l'artillerie coloniale. Il n'y a aucun trou de mite; la ceinture est sympa aussi. Intérieur nickel, beau tissu satiné.
Elle rejoint ma collection, et notamment sa petite soeur, la tenue réglementaire en toile de l'artillerie coloniale, et son frère, la tenue de sortie mdle 39 de l'infanterie coloniale, avec ceinture.

Poddichini.









Sa petite soeur :



Son petit frère :

Félicitations, Poddichini ! C'est toujours un plaisir que de voir un thème décliné avec bonheur et avec constance.........

Merci Castelnau, c'est sympa.

J'en attends encore une autre, de l'infanterie coloniale, col aiglon. Un modèle que je ne possédais pas encore, donc content.

Bientôt, elle sera présentée.

Poddichini.

Voici également une petite évocation d'un immense événement s'étant déroulé en 1931 : l'exposition coloniale internationale dans le bois de Vincennes, autour du lac Dausmenil.

Toutes les colonies françaises sont représentées à cette exposition coloniale de 1931. Chacune possède un espace, et un édifice censé représenter en un coup d’œil l'architecture traditionnelle de la colonie. Ainsi, pour l'AOF, on a reconstruit la mosquée de Djenné au Soudan français (Mali), on reconstruit des pagodes traditionnelles d'Indochine, mais aussi une réplique grandeur nature du temple d'Angkor, redécouvert par des explorateurs français au milieu du XIXème siècle. De plus a été construit un musée des colonies sur lequel sont représentées toutes les richesses que regorgent les colonies françaises : coton, caoutchouc, bois, ivoire. Aujourd'hui, il s'agit du musée de l'histoire de l'immigration .
Au sein de l'exposition, on a demandé à des colonisés de venir afin de montrer leurs traditions : ainsi des Soudanais, des Sénégalais, des Malgaches, des Indochinois sont venus pour représenter leurs colonies. Ils font des spectacles de danses traditionnelles, des balades à dos de chameau sont proposées aux Parisiens, mais aussi des jeux d'eau le soir.
L'exposition coloniale fut un immense succès : près de 33 millions d'entrées, soit 8 millions de visiteurs, de mai à novembre. Ce succès populaire peut s'expliquer par le côté spectaculaire des reconstructions des bâtiments et habitats traditionnels.

Selon Paul Reynaud, l'exposition coloniale avait plusieurs buts : tout d'abord, célébrer la grandeur de l'empire colonial français, à travers le nombre et la diversité de ses territoires. De plus, selon lui, il fallait que les Français de métropole soient confirmer dans l'idée coloniale : « aujourd'hui, la conscience coloniale est en pleine ascension » ; « nos colonies ne sont plus des noms mal connus, dont on a surchargé leur mémoire d'écoliers. Ils en savent la grandeur, la beauté, les ressources ». De plus, cette exposition avait pour but de justifier aux yeux des Français le fait que l'empire était le partenaire économique et commercial premier avec la métropole : il s'agit donc de montrer tout le positif que la France pouvait retirer de ses colonies.
Cette vision reposait sur le présupposé de la supériorité de la civilisation européenne sur les autres civilisations, déjà affirmée à la fin du XIXème siècle.

De nombreuses affiches ont été publiées afin de faire la publicité de cette exposition : la plus célèbre représente les visages idéalisés des coloniaux : l'Africain, l'Asiatique (Indochinois), le Touareg (Maghrébin) et le Guyanais ou Kanak de Nouvelle-Calédonie. Le slogan de cette affiche « Le tour du monde en un jour », tend à montrer qu'une visite d'une journée à Vincennes permet de faire le tour complet des colonies françaises à travers le monde. En une journée, le visiteur aura vu les coutumes martiniquaises, guadeloupéennes, guyanaises, africaines, malgaches, indochinoises, kanakes et polynésiennes.

Voici deux documents que je possède sur cette exposition. Tout d'abord, un beau plan de l'exposition coloniale, où l'on voit l'organisation de chaque pavillon, et les lignes de métro permettant d'y accéder. Ce plan est daté du 17 juin 1931, et signé.


Et voici un recueil de 24 cartes postales détachables, intitulé Promenade à travers l'exposition coloniale internationale (la photo vient du site delcampe.net, car le mien est prêté pour une exposition en ce moment). On y voit l'ensemble des pavillons, qu'ils soient métropolitains, coloniaux ou internationaux.


Incroyable d'imaginer aujourd'hui que tous ces pavillons ont été construits juste pour quelques mois, grandeur nature, et démontés ensuite pour la plus grande partie.

Poddichini.

Étant petit, cela fait un bail, j'ai été amené de nombreuses fois par l'un de mes grand-pères visiter le Musée des Colonies, à la porte Dorée à Paris; je sens encore l'odeur de la poussière levée par la chaleur du soleil passant par les baies vitrées ! Quelles belles collections, Quels beaux objets ! Quels souvenirs ! C'était le rêve, à l'état pur ! Mieux que le far-west, bien mieux ! D'ailleurs, c'était notre "far-south" à nous !

Au sous sol, il y avait le vivarium, avec les crocodiles: la visite se terminait ainsi en apothéose.....

Purée, cela ne me rajeunit pas que d'y penser.....


Je crois avoir lu que les politicards auraient réaffecté le bâtiment à un "musée de l'immigration" : sic transit gloria mundi........

Oui, il est devenu le musée de l'immigration, mais l'extérieur richement décoré est resté en l'état et fait l'objet de conservation.

Cela devait être une expérience particulière de visiter ce lieu quand on est enfant.

Poddichini.

Bonjour à tous,

aujourd'hui, je vous présente mes coiffures des troupes colonailes, avec avant tout des casques coloniaux.

- casque colonial, modèle "pain de sucre" : début XXème siècle :



- casque Adrian, modèle 15 avec attribut (reconditionné) de l'infanterie coloniale (ce n'est pas le plus beau, on est d'accord )



- casque colonial civil français, années 1930, fabrication "Belle Jardinière" - Paris :



- casque colonial civil britannique :



- casque colonial militaire américain, destiné à l'USMC (United States Marines Corps) daté de 1942 :



- casque colonial militaire français, destiné à compléter une tenue de jour d'officier de l'infanterie coloniale, années 1940-1950 (surtout Indochine) - fabrication "Provin" à Constantine :



- casque colonial de la gendarmerie française, pour un gendarme colonial en AFN :



- et enfin, un béret de parachutiste du 2ème bataillon commando de parachutiste de Flawinne, Congo belge, des années 1950 :



Poddichini.

Bonsoir Poddichini,

Sans mauvais jeu de mot, je suis tenté de lancer un "Chapeau" !!
et Merci...
Cordialement
JLUC

Merci JLUC.

Bientôt, je vais recevoir une nouvelle vareuse, col aiglon, d'un ancien du 21ème RIC, au parcours assez exceptionnel. Il a, entre autre, convoyé le stock d'or de la banque de France vers la Guadeloupe et la Martinique, en 1940, pour qu'il soit en lieu sur, et surtout loin des Allemands.....

Je posterai quelques photos de la vareuse en toile.

Poddichini.

Bonsoir à tous,

voici une nouvelle rentrée dans ma collection, quelque chose que je désirais avoir depuis un moment. Et une opportunité s'est présentée, à un bon prix, donc je n'ai pas hésité et eu un peu de chance pour dire vrai.

Voici donc une chéchia de zouave de la Seconde Guerre mondiale. Beau modèle au croissant en cannetille doré, et la couleur est d'un rouge éclatant. Malheureusement, il n'y a pas de marquage à l'intérieur, mais elle a le mérite de n'être en aucun cas abîmée, ni mitée.

Voici les premières photos, en attente de sa réception. Désolé donc pour la petite photo, j'en prendrai des meilleures quand j'aurai la chéchia entre les mains.  

Poddichini.

Bonsoir à tous,

j'ai reçu aujourd'hui ma chéchia, en voici donc de nouvelles photos.

J'ai également reçu une nouvelle vareuse pour ma collection. Celle-ci a une histoire particulière, et est aussi la première avec un col aiglon.

L'homme qui l'a porté est né en 1912; il est entré dans la coloniale dans les années 1930, au 21ème Régiment d'infanterie coloniale, ce qui lui a permis de voyager (Algérie, Chine et Guyane notamment). Au début de la Seconde Guerre mondiale, il est affecté aux Antilles, Martinique et Guadeloupe. Son affectation a une signification toute particulière : en effet, il convoya le stock d'or de la Banque de France, mis à l'abri en Martinique, en 1940, afin d'échapper aux mains allemandes. Tout cela, avec pour seule arme son revolver modèle 1892 !
Il fut rapatrié en métropole et mis en demi-solde en 1942, à Toulon, où il assista au sabordement de la flotte française. Quand les Américains débarquèrent en 1944, il s'engagea dans l'armée de De Lattre de Tassigny. De là, il remonta vers le nord de la France avec cette armée et occupa l'Allemagne après la guerre.
Je remercie chaleureusement la personne qui m'a confiée un des seuls souvenirs militaires de son père, et son histoire. Je dois récupérer également des papiers de ce militaire.

Quant à la vareuse, elle est en toile sable, col noir aiglon de l'infanterie coloniale (21ème RIC plus précisément); boutons réglementaires à l'ancre de marine, et galons en bas des manches (un capitaine non ?).

Place aux photos.


Poddichini.

Bonsoir. Belles rentrées, par contre la vareuse n'est pas à col aiglon et les attributs de col ne sont pas adaptés à ce modéle de vareuse.

Les grades sont ceux de chef.

Merci ced pour ces précisions. Quel est alors le modèle de col ici sur ma vareuse ? Pour les grades je suis sur qu'il ne s'agit pas d'un remontage.

Identification exacte : col plat ou col ouvert; et grade de sergent-chef !

Poddichini.

Magnifique pièce aussi bien de par son histoire que par son état!

Bonjour. Il s'agit d'une vareuse à col modèle 42

Selon Crevette, notre maître à tous dans les identifications, c'est une vareuse avant guerre.

" c'est en effet une veste de sergent chef dont le col est du mle 1938, ouvert et à revers.
La forme en losange des pattes de col est typique de l'avant guerre, elles sont très vite devenues plutôt en pentagone "

Merci en tout cas pour vos commentaires, j'adore déjà cette vareuse. C'est ma seizième, mais je crois que c'est ma préférée.

Poddichini.

Bonsoir à tous,

je viens de trouver un nouvel uniforme pour ma collection, et pour le coup un première, chez les Spahis. Voici, en attente de sa réception, quelques premières photos de cet ensemble vareuse+pantalon de lieutenant-colonel d'un régiment de Spahis. Il est un peu abîmé au dos, avec un trou. Mais, il est complet, et dans l'ensemble en bon état. Je pense qu'il date de la Seconde Guerre mondiale. Pattes de col rouge avec étoile et croissant.

Pourriez-vous m'aider à dater plus précisément cet ensemble, et me dire si je ne me suis pas trompé dans son identification ?

En vous remerciant d'avance.  

Poddichini.

Bonjour à tous,

après quelques recherches et l'aide précieuse, comme toujours, de Crevette, j'apporte une rectification à l'identification de cet ensemble : il s'agit non pas d'un régiment de Spahis, mais d'un ensemble ayant appartenu à un lieutenant-colonel d'un Régiment d'Artillerie d'Afrique.
Je sais que cet ensemble est nominatif, j'attends de le recevoir pour faire des recherches sur cet homme.

Poddichini.

Salut.
J'ai vu passé cet ensemble la ou tu l'as eut, j'ai hésité longtemps et j'ai pas suivi à cause de son état.
Tu as bien fait de le prendre, ça reste un bel ensemble qui méritait d'être dans une "bonne maison ".
Félicitations.
Comme d'habitude je vais suivre tes recherches et j'espère que tu me feras regretter de pas l'avoir acheter et que ce sera un grand monsieur a la carrière glorieuse d'un colo pur sang.
Rappelons qu'à cet époque et avant la.colo était un corps d'élite, retour triomphal assuré !! Carrière....

Bonjour Labulle,

merci pour ton message. Pour dire vrai, moi aussi j'ai hésité. J'ai laissé passer avec grand regret l'ensemble de capitaine-médecin de la coloniale  du même vendeur (je possède une grande tenue de parade de capitaine médecin, et du coup je voulais compléter avec la tenue de sortie). Du coup je me suis rabattu sur cet ensemble. C'est vrai qu'à certains endroits il est en mauvais état, mais à part le trou à l'arrière, qui peut se reprendre, le reste est pas mal.

Ce qui m'a fait le prendre c'est aussi le grade : un lieutenant colonel, j'en ai pas vu souvent. C'est quand même un officier bien gradé... avant les colonels et les généraux.

Du coup oui, j'attends de le recevoir et de chercher l'officier.

Poddichini.

Bonjour à tous !

poddichini a écrit:

Cela devait être une expérience particulière de visiter ce lieu quand on est enfant.

Particulière et indélébile.

D'où mon intérêt évident pour les nouvelles de ta collection........

poddichini a écrit:

Il a, entre autre, convoyé le stock d'or de la banque de France vers la Guadeloupe et la Martinique, en 1940, pour qu'il soit en lieu sur, et surtout loin des Allemands.....

As-tu vu le superbe documentaire passé à ce sujet, probablement sur Arte, en 2013 et 2014 ?

Bonjour Castelnau,

merci pour vos messages. Oui, en effet, j'avais vu ce documentaire sur Arte (qui est une chaîne particulièrement excellente pour passer des documentaires sur des sujets peu connus du Second conflit mondial). J'y ai pensé tout de suite quand la personne qui m'a vendu cette vareuse et a parlé de l'histoire de son père. D'où une affection particulière pour cette vareuse unique.

Pour ce qui est de l'expo coloniale, j'aurai bien aimé être un garçon de 10 ans en 1931 pour voir cela. Aujourd'hui jamais événement en France ne pourrait connaître une aussi grande popularité.

Poddichini.